Sophia : Continental met en vente le site de Siemens VDO Automotive

Posté ven 21/03/2008 - 12:30
Par admin

Sophia : Continental met en vente le site de Siemens VDO Automotive

Pour Siemens VDO Automotive, racheté le 5 décembre par Continental, l'arbitrage du nouveau propriétaire n'a pas été favorable à la technopole. Le groupe allemand, plus connu dans le secteur du pneumatique que dans celui de l'électronique, a décidé de ne pas garder le site de Sophia Antipolis. Il avait été ouvert en 1999 par Mannesmann, puis tombé dès 2000 dans les mains de Siemens. Un site implanté aux Espaces de Sophia, fort de 93 salariés et spécialisé dans le logiciel embarqué pour l'automobile (en gros tout ce qui permet l'interface entre l'homme et les mobiles dans les voitures).

 

Si le bruit a couru dans la technopole que le site disparaîtrait et que tout le monde serait licencié dès avril, ce n'est pas du tout le point de vue d'Evelyne Démarchez, la directrice du site. "C'est vrai que Continental a décidé de fermer le site, mais un repreneur est recherché. Nous avons actuellement des contacts sérieux. S'ils ne sont pas finalisés, nous avons bon espoir d'aboutir. En tout cas, nous ne sommes pas dans la logique d'un plan social, mais dans celle d'une reprise."

 

Les raisons de ce désengagement ? Sophia n'est pas en jeu. Il s'agit d'un arbitrage entre différents sites dont Continental est devenu propriétaire à l'occasion de grandes acquisitions, arbitrage destiné à éviter des doublons. Explications. "Historiquement, Continental est orienté sur les technologies du caoutchouc et les pneus, note Evelyne Demarchez. Mais il a cherché à se diversifier dans les technologies automotive par des acquisitions. Il avait notamment repris la branche automotive de Motorola".

 

"Lorsqu'il a racheté en décembre Siemens VDO Automotive, il s'est trouvé en face de sérieux doublons et a été obligé de faire un travail d'intégration. Sophia est spécialisé dans la connectivité et dans les logiciels qui permettent de faire le lien entre la voiture et les mobiles divers et d'assurer la géolocalisation. C'est toute la partie software. Motorola a développé de son côté des boites de connectivité. La partie hardware est privilégiée tandis que Continental fait son chiffre sur le "hardware" en vendant ce type de boites".

 

D'où un arbitrage qui n'a pas été favorable à la technopole. D'autant plus que jusqu'à présent les clients du site sophipolitain étaient en interne chez Siemens et qu'il fallait développer un nouveau "business model". Un repreneur sera-t-il trouvé ? Evelyne Demarchez, au vu de ses contacts, y croit. "Nous ne baissons pas les bras. Bien au contraire, nous espérons transformer en opportunité le désengagement de Continental."

Jean-Pierre Largillet

 

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