Sophia : deux géants européens se donnent la main pour l'innovation

Posté ven 07/12/2007 - 14:10
Par admin

Sophia : deux géants européens se donnent la main pour l'innovation

Dans le nouveau monde de l'innovation, ce sont deux entités européennes majeures. Incontournables. L’ERCIM, le Consortium Européen de Recherche en Informatique et Mathématiques, rassemble des instituts de recherche de premier plan de 18 pays européens dont l'Inria pour la France. Une "force de frappe" de 12.000 chercheurs. Une chance pour la Côte d'Azur : l'ERCIM est basé à Sophia Antipolis et héberge la branche européenne du W3C (World Wide Web Consortium), accrochant au passage un point d'ancrage essentiel dans la standardisation du Web.

 

Deux piliers européens de l'innovation à Sophia Antipolis

 

Autre chance pour la Côte, l'ETSI, le père du GSM, est également basé à Sophia Antipolis. C'est un Institut qui produit des standards applicables dans le monde entier pour les technologies de l’information et de la communication, dont les technologies de téléphonie fixe ou mobile, radio, de convergence, de diffusion et Internet. L'ETSI a lui aussi une vocation européenne puisqu'il est officiellement reconnu par la Commission Européenne comme un organisme de normalisation européen. Mais sa géographie va bien au-delà de l'Europe puisque sont ainsi regroupés dans cet organisme sans but lucratif près de 700 organisations membres, issues de plus de 60 pays du monde entier.

 

Se trouvant installés à moins de deux kilomètres l'un de l'autre, les deux institutions n'ont pas manqué déjà de travailler ensemble. Elles s'étaient réunis l'an dernier autour des technologies des grilles informatiques. Mais aujourd'hui, il ne s'agit plus de simples collaborations occasionnelles mais d'une volonté stratégique de travailler ensemble, de jouer des synergies entre la recherche et la standardisation pour la mise sur le marché toujours plus rapide de produits innovants.

 

Accélérer la chaîne de l'innovation européenne

 

C'est le but du protocole d’entente qui a été signé fin novembre entre Walter Weigel, Directeur Général de l’ETSI et Keith Jeffery, Président de l’ERCIM, protocole décisif pour lancer leur future collaboration. Cette signature est intervenue à l'occasion d'un séminaire inaugural qui s’est tenu au siège de l’ETSI et qui marque le premier d’une série d’événements envisagés de concert.

 

Pour Walter Weigel comme pour Keith Jeffery, la recherche et le développement collaboratifs en technologies de l’information et de la communication jouent un rôle majeur pour la prospérité de l’Europe. "Les marchés des technologies de l’information et de la communication sont façonnés par les standards [ETSI] qui facilitent l’utilisation généralisée des nouvelles technologies développées à l’issue d’activités de recherche menées par des organisations telles que l’ERCIM, si bien qu’une coopération entre nos deux communautés ne peut que servir les intérêts de tous", note Walter Weigel. "Il s’agit d’un développement exaltant pour toutes les parties prenantes de la chaîne de l’innovation ; preuve en est, nos couloirs résonnent déjà d’idées pour le futur".

 

Keith Jeffery, relève que "la plus grande satisfaction pour des chercheurs est de voir leurs idées se concrétiser en produits et services largement utilisés. Je pourrais donner beaucoup d’exemples en ce sens venant de chercheurs de l’ERCIM. Cela dit, cette coopération avec l’ETSI nous permet d’accélérer la chaîne de l’innovation en recoupant recherche, tests, standardisation et exploitation et de créer ainsi une position phare pour le secteur des technologies de l’information et de la communication en Europe, dont les effets se propageront alors - comme l’a fait le World Wide Web - au reste du monde".

 

Un bel exemple de fertilisation croisée pour le Sénateur Laffitte

 

Le Sénateur Pierre Laffitte, fondateur de la technopole de Sophia Antipolis et Président de la Fondation Sophia Antipolis, n'est pas de reste dans l'enthousiasme. "Cette collaboration entre l’ERCIM et l’ETSI est pour moi une source de satisfaction immense. Nous avons à Sophia Antipolis des champions européens, voire mondiaux, en matière de recherche en informatique et en mathématiques, ainsi qu’en normalisation. Une fertilisation croisée dans ces domaines, tant au niveau européen qu’international, est nécessaire pour que l’Europe continue à occuper le devant de la scène."

 

L'initiative infinie...

 

Le protocole d’entente qui énonce les objectifs communs des organisations insiste sur le caractère opérationnel de cette alliance. Il s'agit, est-il précisé dans les objectifs de:

  • Exploiter les synergies entre la recherche et la normalisation dans la chaîne de l’innovation ;
  • Accélérer les cycles d’innovation de la R&D ;
  • Réduire les délais de mise sur le marché.

 

Ce rapprochement entre recherche et standardisation pour la connaissance et l'industrie a d'ailleurs été entièrement placé sous la bannière de "The Infinity Initiative". L’"initiative infinie" envisage notamment un certain nombre d’événements conjoints dont des ateliers avancés, des séminaires et des réunions. Soutenue par la Commission Européenne, cette initiative vise à renforcer les liens entre la normalisation et la recherche autour d'un nom fédérateur. C'est "The infinity Initiative" qui a été choisi par allusion à la nature perpétuelle et futuriste de la recherche. Tout un programme.

 

+d'infos

Le programme du séminaire, l’ordre du jour, les présentations et les biographies des orateurs sont disponibles sur le site Web de l’ETSI, à l’adresse www.etsi.org/WebSite/NewsandEvents/infinity_home.aspx

 

 

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