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Sophia, es tu là ?

Pas de solutions miracle évidemment lors du dîner conférence de la JCE animé par Catherine Marchand (photo Une). Juste quelques pistes comme la création de clusters, le renforcement de l'université, la nécessité de mieux coordonner les institutionnels. Mais le principal message, reste dans le nombre de participants.

Pas de solutions miracle évidemment lors du dîner conférence de la JCE animé par Catherine Marchand (photo Une). Juste quelques pistes comme la création de clusters, le renforcement de l'université, la nécessité de mieux coordonner les institutionnels. Mais le principal message, reste dans le nombre de participants.


Il est évident que, du dîner-conférence sur Sophia organisé vendredi soir par la JCE Antibes Sophia Antipolis, il ne fallait pas attendre des solutions miracles sortant comme d'un chapeau. Mais le premier tour de force aura été de réunir autant de monde autour du thème de la technopole et surtout de son avenir. Au total, 270 personnes dans la grande salle du Sophia Country Club. Jamais la JCE, quand elle a commencé à organiser en juin une manifestation conçue d'abord pour honorer l'un des siens, n'avait espéré réunir autant de monde et créer l'événement. Preuve que les interrogations sont nombreuses dans la technopole, que les chefs d'entreprises comme les salariés sont inquiets, mais que beaucoup sont attachés à trouver des voies pour la sortie de ce que l'on pourrait quand même appeler une panne de croissance sophipolitaine.

Un milliard d'euros de chiffre d'affaires

Le second intérêt de la soirée aura été de donner la possibilité au plus grand nombre de mieux connaître ou de "réviser" ce qu'est la technopole et d'éclairer ainsi quelque peu la route. Le sénateur Pierre Laffitte, le créateur et la mémoire inépuisable de Sophia, a rappelé le temps des pionniers et apporté un témoignage irremplaçable sur la façon dont la technopole est née et a grandi. Le président de la CCI Francis Perugini parmi les chiffres (24.500 salariés, 5 à 6.000 ingénieurs, 1.300 entreprises) a souligné que dans le département, le moteur des nouvelles technologies rivalisait désormais avec celui du tourisme, et que Sophia Antipolis représentait 1 milliard d'euros de chiffres d'affaires.

Le président de CAD, Jean-Pierre Mascarelli, a tenu à apporter ses propres chiffres de l'emploi 2002, déclarant que si ses services avaient bien comptabilisé plus de 1.200 emplois supprimés, ils en avaient trouvé autant de créés et qu'en terme de raisons sociales, 297 sociétés avaient disparu mais qu'il s'en était créé 457 (autant de chiffres sur lesquels bien sûr on pourrait longuement discuter, faute d'un cadre précis de comptabilité). Jean Leonetti, président de la CASA, sur la mise en place de la communauté d'agglomération, Bruno Delepine, président de Telecom Valley, sur la contribution des associations, et plusieurs chefs d'entreprise (Dominique Pouliquen, Realviz et Mir Nezam, Pdg d'Allergan France) sur la façon dont les entreprises vivaient Sophia, ont élargi le débat animé par Catherine Marchand. "J'en ai plus appris sur Sophia ce soir qu'en six mois de présence" déclarait ainsi à la sortie le dirigeant d'un grand cabinet.

Le fossé entre le monde politique et économique

Sur les solutions, la boite à idée à été ouverte. Mais le début de concrétisation reste à venir, hors l'opération IRT (Initiative Riviera Technologies) qu'a lancée la Chambre de Commerce et d'Industrie et qui n'a pas reçu pour l'instant beaucoup de soutien des institutionnels. Des différentes interventions on retiendra quelques points de consensus. Sur la notion de cluster. Que ce soit dans le domaine de la santé, ou dans les NTIC, ce concept de filière regroupée dans un espace géographique fait son chemin. Il permet notamment dans un domaine donné d'acquérir la masse critique. Quels domaines pour Sophia ? La mobilité, la sécurité des systèmes informatiques, la dermatologie, les nanotechnologies, etc. Autre point d'accord : le renforcement de l'université et de la recherche.

La dernière question (ce qu'il faudrait faire dans l'immédiat), a permis de mesurer le fossé qui sépare le monde politique et économique. Dominique Pouliquen parlait, par exemple, de la nécessité de faire venir des institutions financières pour assurer le développement des entreprises sophipolitaines. Jean Léonetti, qui avait convenu d'un "bégaiement institutionnel" entre la CASA et le Conseil Général à l'occasion du passage de relais sur la technopole, évoquait de son côté la nécessité de réinsuffler un nouvel état d'esprit à Sophia. Le court terme et le concret d'un côté; le long terme et le concept consensuel de l'autre. Reste une bonne nouvelle : à la question "Sophia es-tu là ? les 270 participants présents avaient répondu "oui". Le principal message de la soirée…

Jean-Pierre  Largillet

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