Sophia Euro Lab fait école au Maroc

Posté lun 11/08/2003 - 00:00
Par admin

Le fonds d'amorçage sophipolitain a accueilli pendant deux semaines pour un échange de bonnes pratiques Mohamed Bouatou (photo Une), directeur général du fonds Sindibad au Technoparc de Casablanca. L'occasion de mettre en place des synergies.

Sophia Euro Lab, le fonds d'amorçage tri-national lancé à la Fondation Sophia Antipolis devrait faire école au Maroc. C'est ce qui ressort du séjour de deux semaines qu'a terminé vendredi Mohamed Bouatou, directeur général du fonds Sindibad. Constitué par de grandes institutions financières nationales et internationales (la Caisse de Dépôt et de Gestion marocaine, la Caisse de Dépôt et Consignations française, caisse qui est l'un des trois grands piliers de Sophia Euro Lab et la Banque Européenne d'Investissement conjointement pour 73% du fonds) ainsi que par deux grands opérateurs marocains, le fonds Sindibad s'est donné pour but de faire émerger au Maroc des entreprises innovantes performantes. Des entreprises qui proviendraient ou s'appuyeraient sur les pôles d'excellence marocains dans la technologie (université, écoles, entreprises de haute technologie) et également dans l'industrie classique (agriculture, pêche, etc.)"Nous avions déjà rencontré Pierre Taillardat, directeur de Sophia Euro Lab à Casablanca sur le travail des fonds d'amorçage en France, en Europe et dans les pays du Maghreb", explique Mohamed Bouatou. "Le fonds Sindibad est de création récente. Il a été lancé en novembre 2002, avec un montant global de 5 millions d'euros et des investissements à hauteur de 0,4 million d'euros pour chaque entreprise. Il est domicilié au Technoparc de Casablanca. Nous pratiquons aussi le même métier que Sophia Euro Lab et il était intéressant de procéder à un échange de savoir-faire. Comment monter un dossier, évaluer une entreprise, etc.. Des échanges de bonnes pratiques qui sont d'autant plus indiqués que nous avons un actionnaire commun qui est la Caisse des dépôts et consignations".Docteur en mathématiques appliquées du laboratoire de modélisation et calcul de Grenoble en 1997, Mohamed Bouatou a suivi un parcours entre administration et banque qui devrait lui permettre de mener à bien son nouveau challenge à la tête du premier fonds d'amorçage du Maghreb. Il a d'abord intégré le ministère des finances marocain à la direction de la modélisation et des études économétriques du Maroc jusqu'en juin 1999. Puis il est rentré dans une banque comme responsable de la gestion des risques pour les crédits à la consommation. "Deux métiers qui se rejoignent aujourd'hui", estime-t-il. Pour un fonds d'amorçage, il s'agit aussi de gérer les risques".Des synergies avec Sophia ? "Elles existent déjà par cet échange de savoir faire", note Mohammed Bouatou. Nous allons également essayer de cofinancer des projets qui auraient un pied à Sophia et un autre au Maroc. Nous avons eu aussi des contacts avec la Fondation Sophia Antipolis pour la création d'un club de start-up au Technoparc de Casablanca. Nous souhaiterions d'autre part créer un journal en ligne du type Sophianet.com pour faire circuler l'information dédiée aux start-up et aux entreprises innovantes au Maroc. Et puis, nous espérons nous appuyer sur le réseau de Sophia pour gérer une subvention accordée par la CEE destinée à aider des Marocains résidant en France à réaliser un projet au Maroc."

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