Sophia : Keeneo racheté par le Britannique Digital Barriers

Posté mer 10/08/2011 - 13:00
Par admin

Spin-off de l'Inria fondée en 2005 et spécialisée dans la vidéo surveillance intelligente, Keeneo (1,02 M€ de chiffre d'affaires en 2010 et 17 personnes) passe sous pavillon anglais, mais restera dans la technopole. Présidée par Benoît Georis, la société a été reprise pour un montant de 2 M€, qui pourrait monter à 6,5M€ d'ici le 31 mars 2014, suivant les performances réalisées.

Sophia : Keeneo racheté par le Britannique Digital Barriers

L'équipe de Keeneo dans ses locaux de l'eGolf à Sophia en 2007. Tout à gauche Benoît Georis, le président. Tout à droite, Thomas Herlin.

Une nouvelle pépite de Sophia rachetée : la start-up Keeneo, spécialisée dans la vidéo surveillance intelligente, a été acquise il y a quelques jours par le Britannique Digital Barriers. Spin-off de l'Inria Sophia, Keeneo est sortie en 2005 comme un prolongement industriel du projet Iris et à été incubé au sein de l'incubateur PACA-Est à Sophia.

Pour Digital Barriers, l'atout maître de l'analyse vidéo

Avec aux commandes Benoît Georis, président et Thomas Herlin, directeur général délégué, la société s'est développée et a lancé à partir des technologies développées et brevetées, des solutions logicielles propriétaires d’analyse vidéo pour les secteurs de la sécurité, de l’aviation, des transports en commun, énergétiques et industriels. Des solutions qui ont d'abord été distribuées en Europe, mais qui, aujourd'hui, ont également été acquises dans d'autres régions du monde et plus particulièrement au Moyen-Orient. L'équipe sophipolitaine au fil des ans s'est étoffée. Elle compte aujourd'hui 17 personnes (15 CDI et 2 stagiaires) et a réalisé un chiffre d'affaires de 1,02 millions d'euros en 2010.

Spécialisé dans la sécurité des domiciles et la défense, Digital Barriers ne disposait pas de solutions d'analyse vidéo et a passé en revue les différents acteurs en ce domaine, avant de retenir Keeneo. En rachetant la start-up sophipolitaine, elle ajoute ainsi une branche supplémentaire à son offre. Dans un communiqué annonçant le rachat, le Britannique note que "les capacités d’analyse vidéo deviennent un élément de plus en plus important sur le marché, étant donné l’ampleur et la complexité de plus en plus croissantes des plateformes de surveillance et les données qu'elles doivent gérer".

Un paiement initial de 2 millions d'euros et un solde additionnel lié à la performance

Elle ajoute que ces capacités d'analyse permettront à ses clients en matière de sécurité et de défense "de non seulement améliorer leur connaissance situationnelle, mais aussi d'augmenter leur efficacité et de réduire leurs coûts opérationnels." La transaction s'est faite sur une base initiale de 2 millions d'euros. Mais le contrat prévoit également d'ici le 31 mars 2014, des versements supplémentaires liés à la performance. Ils  porteraient la transaction à un montant maximum de 6,5 millions d'euros. Ce paiement additionnel se ferait à la fois en "cash" et en distribution d'actions ordinaires de Digital Barriers pour un montant maximal de 2,5 millions d'euros.

Il n'est pas prévu de mouvement sur Londres, siège de Digital Barriers. Pour la technopole, ce rachat pourrait même être bénéfique en matière d'emplois. Les responsables actuels de la société resteront aux commandes tandis que sur Sophia, les équipes pourraient être renforcées pour de nouveaux développements logiciels.

Reste qu'après les exemples de Realviz racheté par Autodesk, Lumilog par Saint-Gobain, Seemage par Dassault System, Open Plug par Alcatel Lucent, UDCast par OneAccess et autres pépites sophipolitaines, le modèle de fusion-acquisition, avec le rachat par un groupe plus grand, semble être la seule véritable porte de sortie des start-ups azuréennes. Directeur de l'Inria Sophia, Gérard Giraudon avait récemment, sous son autre casquette de président de l'incubateur PACA-Est, émis le vœu de pouvoir aussi sortir des start-up au-delà du seuil des 20 personnes. Un vœu toujours à concrétiser.

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