Sophia : la Médaille de Bronze du CNRS à Isabelle Rubera

Posté ven 17/04/2009 - 12:15
Par admin

Sophia : la Médaille de Bronze du CNRS à Isabelle Rubera

C'est de nouveau un chercheur ou pltôt une chercheuse de Sophia qui sera à l'honneur la semaine prochaine avec la remise de la Médaille de Bronze du CNRS à Isabelle Rubera, Chargée de Recherche CNRS au Laboratoire Transport Ionique, Aspects Normaux et Pathologiques (TIANP – FRE 3093). La Médaille de Bronze récompense le premier travail d'un chercheur, qui fait de lui un spécialiste prometteur dans son domaine. Cette récompense représente un encouragement du CNRS à poursuivre des recherches bien engagées et déjà fécondes. Elle sera remise lundi 20 avril à 11 heures au CNRS – Délégation Côte d’Azur à Sophia Antipolis sous l'égide d'André Le Bivic, Directeur scientifique adjoint de l'Institut des Sciences Biologiques du CNRS, Laurent Counillon, Directeur du laboratoire Transport Ionique, Aspects Normaux et Pathologiques et Marie-Florence Grenier-Loustalot, Déléguée Régionale du CNRS - Côte d’Azur.

 

De nouvelles approches in vivo sur des souris transgéniques

 

Isabelle Rubera est l'un des quarante-quatre lauréats désignés pour l'année 2007 dont onze dans le domaine Sciences du vivant. Diplômée de l'Université de Nice Sophia-Antipolis (France), Docteur en Sciences de la vie et membre du Laboratoire Transport Ionique, Aspects Normaux et Pathologiques, dirigé par Laurent Counillon, c’est au sein de l’équipe "Biologie intégrative des canaux et transporteurs épithéliaux" de Michel Tauc, qu’elle consacre ses recherches à comprendre l'implication physiopathologique de protéines de transport exprimées au niveau de l'épithélium rénal.

 

Son projet de recherche vise à une meilleure compréhension de l'implication physiopathologique de protéines de transport exprimées au niveau de l'épithélium rénal. Les reins jouent un rôle vital dans le contrôle de l’homéostasie de l’organisme en régulant de façon complexe la composition ionique des fluides et ce grâce à la mise en place de systèmes de transport spécifiques et hautement spécialisés le long du néphron, unité fonctionnelle du rein.

 

Ses recherches, intégrant le normal et le pathologique, tentent de mieux comprendre les altérations de ces équilibres électrolytiques, leurs conséquences sur le fonctionnement de l’organe et de l’organisme entier et leur rôle dans certaines pathologies innées ou acquises. Pour cela, elle développe de nouvelles approches in vivo sur des modèles murins transgéniques dont elle étudie le phénotype rénal par des techniques d’exploration fonctionnelle.

 

Ses travaux ont abouti à la génération d’une lignée de souris transgénique iL1-sglt2-Cre qui permet d’étudier les conséquences sur la fonction rénale de l’inactivation d’un large spectre de protéines spécifiquement exprimées au niveau d’un segment particulier du néphron. Cette lignée, déposée à la banque européenne EMMA (European Mutant Mouse Archive), est distribuée à la communauté scientifique et est utilisée par une cinquantaine de laboratoires nationaux et internationaux. Cette souris intéresse aussi les sociétés pharmaceutiques, ce qui lui a valu le Prix de la Société de Néphrologie en 2004. Elle est aussi co-inventrice d’un brevet en soumission au Japon pour la participation à la génération d'un rat transgénique utile pour des études de physiologie rénale à retombées cliniques.

 

En 2008, elle a été finaliste Excellencia 2008 catégorie "Ingénieure en Centre de Recherche", distinction qui vise à démontrer que les femmes peuvent s’épanouir dans le monde de la recherche en France. Nouvelle confirmation de cela lundi avec la Médaille de Bronze du CNRS.

 

 

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