Sophia : la microélectronique continue d'embaucher

Posté lun 19/11/2001 - 00:00
Par admin

Si les grands groupes ont gelé les recrutements, start-up et sociétés de taille moyenne comme Stepmind, Europe Technologies, Tachys, Cadence, Centillium gardent des plans d'embauche ouverts.

Certes, personne ne niera que le retournement de conjoncture dans le secteur de la microélectronique, a été rapide et spectaculaire. Et pourtant, SAME, le Sophia Antipolis forum on MicroElectronics qui avait lieu en fin de semaine dernière au CICA de Sophia a battu des records d'affluence : 750 participants, près de quarante exposants pour cette manifestation organisée par la CCI avec le Club Hi Tech. Même si le ralentissement reste très perceptible à travers les politiques d'embauches, le secteur ne baisse pas les bras. Loin de là.Ceux qui continuent de recruterLes grands groupes ne licencient pas mais n'embauchent plus, note Jacques-Olivier Piednoir, directeur de Cadence et maître d'œuvre de SAME au sein du Club Hi Tech. En revanche, les entreprises de taille moyenne continuent de recruter. Un petit tour à travers les stands pouvait en convaincre. Si les grands groupes étaient peu présents en tant qu'exposants cette année, en revanche les "start-up" et sociétés de taille moyenne étaient venues en force. Et une partie d'entre elles avait des plans d'embauches ouverts, même si l'on ne parlait pas des mêmes volumes que ceux que les grands groupes offraient encore l'an dernier. Stepmind, Tachys, Centillium, Europe Technologies, Esterel technologies, ARM (anciennement EuroMIPS) et d'autres continuent de recruter.Exemple avec Stepmind d'André Jolivet, une "start-up" sur les créneaux des réseaux locaux sans fil à partir de technologies GPRS/EDGE et HiperLAN2 (André Jolivet devait d'ailleurs faire sensation dans le keynote en repoussant l'arrivée de l'UMTS à 2005-2006 et en pariant à fond sur la seconde génération du GSM). Les effectifs de Stepmind, au Cannet, étaient de 19 à fin 2000, ils sont de 43 à fin 2001. Même développement pour Cadence (outils de design de "chips") qui garde une dizaine de postes ouverts et qui a plus recruté en 2001 qu'en l'an 2000. Aujourd'hui à un effectif de 55 personnes, Cadence qui déménage dans des locaux plus grands à côté de la place Bermond, devrait compter 65 personnes en fin d'année et table sur 90 à 95 personnes dans deux ans.La chance de SophiaLa chance de Sophia par rapport à des sites de production comme ceux du Rousset ou de Gemenos près de Marseille ? C'est d'être un centre de Recherche et Développement. "Ce n'est pas parce qu'il y a un ralentissement économique qu'il y a ralentissement technologique, plaide Jacques Olivier Piednoir. Le passage d'une gravure de 0,18 à 0,13 microns nécessite de nouveaux circuits, de nouveaux logiciels de CAO. Et Sophia est placé sur ce créneau de la conception de circuits, de la création de logiciels. Quand les groupes coupent dans les dépenses, ce sont là les postes qu'ils évitent de toucher car ce serait se couper des produits de demain. Ceux qui assureront la reprise dans une industrie qui est connue pour avoir toujours été très cyclique.

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