Sophia, laboratoire de la collaboration technologique franco-russe

Posté mer 02/03/2005 - 00:00
Par admin

Inno TSD, cabinet de conseil spécialisé en innovation et transfert de technologie, organise le 17 mars un séminaire sur la création d’outils en faveur de la collaboration technologique franco-russe. Peter Lindholm, son directeur, explique les enjeux de cette journée.

Inno TSD, cabinet de conseil spécialisé en innovation et transfert de technologie, implanté à Sophia Antipolis depuis vingt ans organise le 17 mars prochain sur la technopole, un séminaire sur la création d’outils en faveur de la collaboration technologique franco-russe. Un séminaire qui s'annonce d'autant plus important qu'il accueillera Boris Simonov, directeur de l’Agence Nationale Russe pour la Propriété Intellectuelle, aujourd'hui l'un des personnages clés en Russie dans le domaine des échanges et transferts de technologies.Ce séminaire s'inscrit dans un grand projet de collaboration technologique franco-russe. Dans ce contexte, Inno TSD a été mandaté par l’Ambassade de France à Moscou et le Ministère russe de l'Education et de la Science pour créer de nouveaux outils de soutien à la collaboration industrielle et scientifique entre les deux pays. Après une phase de diagnostic préalable, les besoins identifiés ont permis de faire émerger le concept de "Maison de l'Entreprenariat et de la technologie". Cette initiative vise à faciliter les relations/négociations entre partenaires russes et français et à accroître le nombre de coopérations technologiques entre les deux pays (entreprises/entreprises et entreprise/centres de R&D).Avant de passer à la phase de mise en œuvre de cette démarche, Inno TSD a souhaité réunir (avec le soutien de l’Ambassade de France et du Ministère Russe de l’Education et de la Recherche) un panel représentatif des PME et laboratoires de recherche sophipolitains afin de les consulter sur l'utilité et les bénéfices que ces derniers peuvent attendre d’un tel outil. Ainsi, ceux qui souhaiteraient faire partager leur expérience de la collaboration franco-russe et participer à cet événement (participation uniquement sur invitation), sont les bienvenus. Ils peuvent pour cela contacter Inno TSD en la personne de Mariette Barthélemy au 04 92 38 84 10 (m.barthelemy@inno-group.com ).Directeur d'Inno, Peter Lindholm, a répondu aux questions de Sophianet.com au sujet de ce séminaire exceptionnel.- SN.com : Pourquoi ce séminaire ? Peter Lindholm : Inno travaille depuis quelques années déjà en Russie sur ce secteur de l'innovation et des technologies. Le constat que nous avons fait, c'est que Russes et Français ont envie de travailler ensemble mais qu'il reste de nombreuses barrières à franchir pour une meilleure collaboration entreprises-entreprises ou entreprises-centre de recherche (la collaboration laboratoires-laboratoires en revanche fonctionne déjà bien). On rencontre des problèmes spécifiques de culture, de législation, de propriété intellectuelle. C'est pourquoi le Ministère russe de l'éducation et de la science et son homologue français nous ont demandé de réfléchir à un outil conçu dans le cadre des PPP (Partenariats publics-privés) pour remédier à ces problèmes.- SN.com : Que peut-on attendre d'une collaboration franco-russe ?Peter Lindholm : Deux taches ont été assignées à Inno : définir une politique d'innovation pour l'Académie des Sciences de Russie et tester des modèles de commercialisation de la science en Russie. Cela sachant que nous assurons déjà une mission de valorisation de la recherche pour 6.500 chercheurs principalement en Allemagne et pour une plus petite partie en Italie et en France. Il s'agit d'un programme de mutualisation de la recherche avec une valorisation à travers des ventes de contrats de recherche, des créations de start-up et des ventes de brevets. Nous aimerions en terme de vision, associer plus nos collègues et amis russes à cette démarche. Il existe encore un très fort potentiel technologique très mal exploité par les Français au contraire des Allemands.- SN.com : Les secteurs technologiques ?Peter Lindholm : Tout ce qui touche aux logiciels de grande sophistication, le militaire avec des applications duales (militaire-civil), les nano et biotechnologies. En dehors de ces secteurs on trouve également des équipes exceptionnelles. Schlumberger travaille ainsi avec des chercheurs russes pour le forage.- SN.com : L'objectif d'une Maison de l'entreprenariat et de la technologie ?Peter Lindholm : Cette maison serait installée en Russie et sont objectif sera de d'être un facilitateur de ces échanges. Elle devra permettre aux Français de détecter les équipes les plus appropriées. En Russie, il n'y a pas aujourd'hui encore de culture de transfert de technologie. Le modèle russe, c'est de mettre la science à la disposition de la société. Il y a aussi un vrai problème de culture quant à la valorisation. Notre projet vise ainsi à amplifier le nombre de collaborations et accélérer les choses.- SN.com : Pourquoi Sophia? Peter Lindholm : Cela vient de ce que nous avons constaté qu' il y avait sur la technopole et sur la Côte d'Azur, un certain nombre d'intervenants qui s'intéressaient au marché russe. Inversement, la présence des Russes sur la Côte d'Azur à travers notamment le tourisme s'est beaucoup accrue. Ce mouvement touristique doit inévitablement déborder sur le business. Nous espérons démarrer sur Sophia avec un petit noyau d'entreprises et commencer ainsi ces collaborations technologiques. L'intérêt d'agir en ce sens aujourd'hui, c'est qu'il y a un véritable changement dans les mentalités en Russie. Les grands du pétrole ou du gaz ont pris conscience de la nécessité d'être plus innovants pour être plus compétitifs. La "Maison de l'entreprenariat et de la technologie" qui pourrait partir ainsi de Sophia, enclencherait un cycle vertueux de collaboration.

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