Sophia : le projet StartImmo prêt à démarrer en juin

Posté ven 03/04/2009 - 15:00
Par admin

Sophia : le projet StartImmo prêt à démarrer en juin

Un premier succès pour le nouveau projet StartImmo proposé par les Orange Labs de Sophia Antipolis : il vient d’être sélectionné par la Direction Générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services (DGCIS), lors du dernier appel à projets collaboratifs de recherche et développement des pôles de compétitivité. StartImmo, qui vise à développer des bâtiments tertiaires "verts et intelligents", apporte aussi une nouvelle preuve de l'implication d'Orange Labs dans les pôles de compétitivité, et en particulier dans le pôle "Solutions Communicantes Sécurisées" (SCS). Une implication pour laquelle a beaucoup travaillé Laurent Londeix, ancien directeur des Oranges Labs, aujourd’hui Directeur Régional Provence Côte d’Azur et par ailleurs "past président" de l'association Telecom Valley.

 

Des outils pour contrôler à distance un ensemble de bâtiments 

 

SmartImmo est un projet important. Il se monte à un total de près de 6 millions d’euros, regroupe dix partenaires d'horizons divers (collectivité territoriale, groupe de BTP, entreprises technologiques, start-up, etc.), et emploiera pas moins de 25 personnes sur 2 ans. L'investissement des partenaires sera complété à 30% environ par la DGCIS, et par les collectivités locales pour les PME et universitaires de la région. Les objectifs du projet? Fournir des outils pour diminuer les coûts d’exploitation et de consommation énergétique des bâtiments tertiaires. Plus globalement, il s'agit de développer le marché des services autour du bâtiment.

 

Aujourd’hui, les bâtiments tertiaires sont de plus en plus équipés d’installations programmables. SmartImmo, se place sur le terrain de l'immotique (la "domotique" appliquée à un ou plusieurs bâtiments). Le projet tient dans l'utilisation de ces installations programmables pour contrôler à distance un ensemble de bâtiments à partir d'un centre de pilotage mutualisé et, dans la foulée, pour assurer la communication entre les différents systèmes du bâtiment. Actuellement, tous ces systèmes (chauffage, ventilation, contrôle d’accès, vidéosurveillance… ) sont le plus souvent indépendants et ne communiquent pas entre eux. Ce qui freine l'efficacité et gène toute optimisation dans la gestion du bâtiment et dans l'amélioration du confort des occupants.

 

Développer le marché des services autour du bâtiment

 

Grâce aux travaux de SmartImmo, il devrait être possible, par exemple, d'adapter de façon automatique la température d’une salle en fonction de son occupation. Ou encore d'anticiper une panne et déclencher une intervention pour remplacer une pièce défectueuse, donner une autorisation d’accès temporaire au bâtiment par téléphone mobile NFC, afficher en temps réel les consommations énergétiques d’un bâtiment pour sensibiliser les occupants aux économies d’énergie… De plus, toutes les données du bâtiment que ce soit la description (plan, équipements…), les activités (travaux, contrôles règlementaires…), ou encore les données diverses (température, consommations…), toutes ces données seront archivées dans une véritable "boîte noire", consultable à distance.

 

Cette boîte noire sera en quelque sorte la mémoire vivante du bâtiment. Elle représentera un outil précieux pour le propriétaire, les exploitants, les techniciens d’intervention…. Mais également, elle pourrait offrir à terme des services en ligne de conseil pour l’adaptation, la rénovation voire l’adéquation du bâtiment à la réglementation. Ajoutons que SmartImmo n'oublie pas qu'il est sorti des laboratoires d'Orange. Ce sera aussi, pour l'opérateur, l'occasion de valoriser ses Business livebox pour les entreprises et son infrastructure Machine to Machine.

 

Dix partenaires aux compétences complémentaires

 

Côté partenaires, le projet rassemble des grandes entreprises, des PME, et des organismes de recherche aux compétences complémentaires :

  • Le groupe Orange
  • Le constructeur CARI,
  • Le fabricant de matériel électrique HAGER
  • Le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB)
  • L’INRIA
  • L' éditeur de logiciel Vizelia (gestion de patrimoine et tableaux de bord énergétiques)
  • L'éditeur de logiciel Keeneo (analyse vidéo)
  • L'éditeur de logiciel Trusted Logic (sécurité des logiciels embarqués)
  • L'entreprise ARD, fournisseur de solutions carte à puce / téléphone mobile
  • L'entreprise Newsteo, fournisseur de solutions de transmission de données sans fil

 

De plus, la commune de Valbonne Sophia-Antipolis mettra à disposition certains de ses bâtiments à des fins d'expérimentation. La valeur ajoutée de ce partenariat provient de la multidisciplinarité et de la complémentarité d’acteurs reconnus dans le domaine du bâtiment et des TIC. Elle se situe à plusieurs niveaux. Ainsi, les acteurs du métier du bâtiment vont aider à spécifier une infrastructure et des services répondant aux besoins. De leur côté les fournisseurs de technologie vont concevoir et développer des composants d'infrastructure novateurs. Les fournisseurs de service vont illustrer l’utilisation de l’infrastructure. Les utilisateurs finaux vont expérimenter les solutions développées. La boucle est bouclée.

 

 

Des expérimentations à partir de l'an prochain

 

Le démarrage du projet est prévu au 1er juin pour une durée de 2 ans. Une infrastructure de connectivité et de stockage des données du bâtiment, ainsi que de nouveaux services seront développés, puis expérimentés à partir du second semestre 2010. Les terrains d'expérimentation prévus sont plusieurs bâtiments de la Ville de Valbonne, dont l'Hôtel de Ville, ainsi que le Centre d’Affaires "Agora Einstein" du constructeur CARI à Sophia Antipolis.

 

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