Sophia : le SYMISA va reprendre du service
Suite à la décision du Tribunal administratif de retirer à la CASA (Communauté d'agglomération de Sophia Antipolis) la gestion et le développement économique de la technopole, le Syndicat Mixte de Sophia Antipolis, prolongé jusqu'en juin, retrouvera provisoirement ses compétences.
Il était censé disparaître au 1er janvier 2002. Avec la mise en place de la CASA (Communauté d'Agglomération de Sophia Antipolis) au début de l'année dernière, le SYMISA (Syndicat Mixte de Sophia Antipolis) n'avait plus d'existence légale. De par la loi de décentralisation, en effet, le pouvoir économique revenait à la Communauté d'agglomération. Ce syndicat chargé de la gestion du parc de Sophia Antipolis et dans lequel le Conseil général des Alpes-Maritimes bénéficie d'une majorité, avait toutefois été prolongé de quelques mois. Le temps d'assurer la dévolution des terrains qui lui appartenaient vers la nouvelle structure à mettre en place par la CASA. Un transfert de compétences qui s'est quelque peu éternisé. A tel point que le SYMISA avait été prolongé jusqu'au 31 mars 2003.Le récent jugement du Tribunal Administratif le remet en selle aujourd'hui. Tout au moins provisoirement.Comme il était possible de s'y attendre après les conclusions du commissaire du gouvernement (voir SN.com du 24 décembre "Sophia : un comité exécutif provisoire en attendant mieux"), la gestion et le développement économique du parc de Sophia Antipolis ont été retirés à la CASA. Donnant raison à la ville de Mougins, le Tribunal Administratif de Nice a ainsi annulé la partie de l'arrêté de création de la Communauté d'agglomération qui touche à la gestion et au développement économique de la technopole. Représentée par Me Bernard Asso, Mougins s'estimait lésée : elle fait partie historiquement du parc technologique mais, n'ayant pas choisi de faire partie de la CASA, elle se trouvait exclue de la gestion de Sophia. Retour donc à la case SYMISA. Ce syndicat dont Mougins fait partie retrouve donc les compétences de gestion et de développement économique du Parc en attendant la mise en place définitive du comité de pilotage provisoire lancé par Pierre Breuil, le préfet des Alpes-Maritimes.Le SYMISA devrait aussi être prolongé une nouvelle fois de trois mois pour poursuivre sa mission au moins jusqu'à fin juin. La situation n'en reste pas moins plutôt confuse. Les optimistes y trouveront une raison d'espérer en disant qu'au moins l'Etat est décidé à prendre les choses en main et à se réinvestir dans la technopole. Un GIP (Groupement d'intérêt public) serait ainsi créé dans lequel devraient être représentées les différentes parties prenantes dont l'Etat, la Région, le Département, les communes, la CCI, la Fondation Sophia Antipolis. Les pessimistes diront que la structure décisionnaire reste pour l'instant entourée d'un grand flou et que la bataille dans le cockpit n'est pas terminée. Cela alors que Sophia n'est toujours pas sortie de la zone de fortes turbulences économiques qu'elle traverse depuis plus d'un an...