![]() lundbeck_inauguration_500.jpg Il y a un an à pareille époque, la situation d'Elaiapharm, ex Glaxo Wellcome à Sophia, paraissait désespérée. La société qui avait pris le relais du laboratoire britannique, lors de son retrait de Sophia, avait réussi à se maintenir depuis ce changement de cap, mais souffrait beaucoup. Avec le mauvais coup de la crise, elle risquait de disparaître. Aussi, son récent rachat par l'un de ses plus gros clients, le laboratoire danois Lundbeck, représente une très bonne nouvelle non seulement pour Elaiapharm mais aussi pour la technopole qui a vu se consolider son pôle "sciences du vivant". L'inauguration du site de production, la semaine dernière, avait pris aussi l'allure d'une fête. S'y retrouvaient les élus, Christian Estrosi en tant que ministre de l'industrie, Jean Leonetti, président de la Casa, le sénateur Marc Daunis, Jean-Pierre Mascarelli, vice-président du Conseil général ainsi que le représentant de l'Etat, le sous préfet de Grasse Claude Serra, les responsables de Lunbeck (Per Wold-Olsen, Chairman of the Supervisory Board H. Lundbeck A/S, Lars Bang, Executive Vice-President Supply Operations and Engineering H. Lundbeck A/S, Marie-Laure Pochon, Président Lundbeck France, Bo Hilligsøe, Directeur Général d'Elaiapharm), les représentants de la Côte d'Azur économique et les salariés de l'entreprise (130 personnes pour un chiffre d'affaires de 15 M€. Au fil des discours, il était possible de mieux comprendre les enjeux de ce rachat. D'abord pour Elaiapharm. La société continuera son activité de façonnier (la production de médicaments à partir d'un principe actif fourni par le client), de la création même du médicament en y ajoutant les excipients, à son conditionnement en boites. Elaiapharm gardera des clients extérieurs mais montera peu à peu en puissance pour travailler pour moitié pour Lundbeck (25% actuellement). Le Danois, qui affiche comme credo "Grandir en France", compte se renforcer dans notre pays (il a inauguré récemment un nouveau siège à Issy les Moulineaux). Ainsi, de gros investissements seront réalisés sur le site de Sophia Antipolis à hauteur de 10 millions d'euros, pour rénover entièrement l'usine de production qui n'avait pas bougé depuis le départ de Glaxo, il y a un peu plus de 10 ans. Autre élément qui intéresse tout particulièrement la Côte d'Azur, comme le soulignait Christian Estrosi : Lundbeck est une société qui investit énormément en Recherche et Développement. Elle s'appuie de plus en plus sur les biotechnologies pour la création de ses médicaments. Spécialisée dans le traitement des maladies du système nerveux central (Alzheimer, Parkinson, schizophrénie, dépression, etc.), elle offre des perspectives de synergies avec les équipes de pointe azuréennes qui travaillent dans ce domaine. Cela notamment au sein du CNRS qui abritera dès 2011, à Nice, l'Institut Claude Pompidou, Centre national de référence sur la maladie d'Alzheimer. Autant de raisons pour lesquelles l'arrivée de Lundbeck, un laboratoire de renommée mondiale, et ses ambitions pour la technopole, ont été particulièrement bien accueillies.
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L'éco de la Côte.