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Sophia : NicOx va réduire ses effectifs de moitié !

Sophia : NicOx va réduire ses effectifs de moitié !

Le refus de l'agence américaine du médicament ( FDA) d'approuver en juillet dernier le naproxcinod, la molécule phare de NicOx prend un goût amer pour les salariés de la biotech sophipolitaine. Hier, mercredi, la société dont le siège est à Sophia Antipolis a annoncé un plan de restructuration à l'occasion de la publication de ses résultats sur les neuf premiers mois de son exercice. Un plan sévère pour la technopole puisqu'il est question de la réduction d'environ 50% des effectifs (actuellement 61 personnes travaillent à Sophia chez NicOx).

Le refus de l'agence américaine du médicament ( FDA) d'approuver en juillet dernier le naproxcinod, la molécule phare de NicOx prend un goût amer pour les salariés de la biotech sophipolitaine. Hier, mercredi, la société dont le siège est à Sophia Antipolis a annoncé un plan de restructuration à l'occasion de la publication de ses résultats sur les neuf premiers mois de son exercice. Un plan sévère pour la technopole puisqu'il est question de la réduction d'environ 50% des effectifs (actuellement 61 personnes travaillent à Sophia chez NicOx).

 

En attente d'une réponse de l'Europe pour le naproxcinod

 

"Suite à la lettre de réponse reçue de la FDA en juillet pour le naproxcinod, nous continuons à prendre un certain nombre de mesures pour contenir nos coûts et pour cibler nos activités avec soin", a ainsi expliqué Michele Garufi, le Pdg lors d'une conférence téléphonique. NicOx a décidé en effet de se concentrer sur la conservation de sa trésorerie et la redéfinition de ses priorités stratégiques. Ces priorités, a-t-il été expliqué, incluent la recherche active d’opportunités appropriées d’opérations de fusion-acquisition et de nouvelles alliances sur les programmes existants.

 

En priorité également la finalisation du processus d’enregistrement européen avec une réponse attendue avant juillet 2011 et parallèlement la préparation du naproxcinod pour sa potentielle future commercialisation en Europe. NicOx d'autre part compte poursuivre la recherche de partenaires commerciaux potentiels en Europe et dans le reste du monde et focaliser ses ressources internes de recherche sur les programmes les plus prometteurs.

 

Le plan de restructuration, qui vise à réduire la consommation de "cash" dans l'attente de nouvelles ouvertures sur le marché, se concentre sur trois volets : la fermeture des bureaux américains à Warren (New Jersey) qui a été entreprise comme annoncé le 4 août 2010; la réduction d’approximativement 50% des effectifs à Sophia Antipolis et, par ailleurs, une restructuration potentielle du centre de recherche de la filiale italienne basée à Bresso.

 

115,9 millions d'euros de trésorerie en caisse

 

NicOx n'en garde pas moins de solides réserves financières, même si elle continue à brûler beaucoup d'argent. Ainsi, au cours des neuf mois premiers mois de l'exercice 2010 (jusqu'au 30 septembre), la perte nette, si elle a tendance à ralentir, atteint €37,8 millions contre €39,9 millions pour les neufs premiers mois de l’année 2009. Néanmoins, au 30 septembre 2010, la trésorerie et les équivalents de trésorerie de la société totalisent encore €115,9 millions, (contre €148,3 millions au 31 décembre 2009).

 

Pour Eric Castaldi, directeur financier, "nos efforts continus pour maintenir notre position de trésorerie devraient permettre une diminution significative de notre consommation de trésorerie en 2011. Celle-ci devrait s’élever à environ un tiers de la consommation attendue pour l’année 2010". De quoi tenir dans une éventuelle "traversée du désert".

 

L'avenir de NicOx en question

 

Mais les analystes financiers s'interrogent désormais sur l'avenir d'une société qui, à travers des tours de table successifs, une entrée en bourse et des augmentations de capital, a levé plus de 600 millions d'euros. NicOx ne risque-t-elle pas de tourner à vide jusqu'à épuisement de son "carburant" financier ? La petite biotech qui voulait devenir laboratoire pharmaceutique n'a-t-elle pas visé trop haut ? Aurait-il fallu passer par une stratégie d'alliance avec un des grands groupes américains ? Autant de questions qui étaient posées hier soir par des analystes ou des actionnaires.

 

Michele Garufi, y a répondu. L'alliance ? Elle a été recherchée, mais n'a pas été trouvée. Et puis, la FDA a recalé aussi des produits pour de grands groupes pharmaceutiques américains. Quant à la stratégie menée, le Pdg la résume ainsi. "Au cours des trois derniers mois, nous avons continué à travailler sur le processus d’enregistrement du naproxcinod en Europe et à discuter avec des partenaires commerciaux potentiels pour ce marché. Nous sommes également satisfaits des progrès effectués dans les projets de développement avec nos partenaires Merck, Ferrer et Bausch + Lomb et, en parallèle, nous étudions des opportunités d’opérations synergiques de fusion-acquisition qui pourraient soutenir notre stratégie de croissance."

 

Des perspectives données sans guère plus de précisions et qui, pour l'instant, n'ont pas permis de soutenir le cours de l'action. A la bourse, hier, le titre NicOx continuait sa glissade. Il a perdu 4,28% à 2,46 euros, tandis que certains analystes avançaient un objectif de cours à 2 euros.

 

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