Sophia : NXP assure son transfert dans l'ancien immeuble de Galderma
L'une des sociétés phares de la microélectronique sur la technopole, NXP Semiconductors (ex Philips Semiconductors) va pouvoir intégrer de nouveaux locaux, plus spacieux, mieux adaptés. La Société Générale Asset Management vient en effet de conclure l'opération immobilière permettant ce transfert. La banque, pour le compte de son fonds FCPR immobilier 2, a acquis les locaux laissés libres par Galderma et contigus aux locaux de NXP.
Il s'agit d'un immeuble de 7 500 m² à usage mixte bureaux et laboratoires, sur un terrain de 7 ha. NXP, qui avait préalablement conclu un bail avec la Sgam AI, sera locataire de lintégralité du bâtiment après rénovation. La transaction s'est faite dans le cadre d'une mission exclusive de vente confiée par L'Oréal à Atisreal, qui conseillait également Sgam AI et NXP.
Plus question d'extension du site, mais de transfert
Voilà une bonne année que NXP Sophia songeait à s'installer dans les locaux laissés libres par Galderma. Ce dernier, issu d'un joint-venture L'Oreal Nestlé, venait d'assurer son transfert dans son nouveau centre de recherche européen de dermatologie, construit à quelques encablures sur la partie Biot de la technopole. Henri-Alain Rault, président et CEO France de NXP Semiconductors, était d'ailleurs venu en personne l'an dernier à l'occasion de SAME, le forum sophipolitain de la microélectronique, pour défendre ce projet et s'assurer du soutien des institutions.
Il avait alors présenté le plan de développement Sophia 2008 comme une extension de l'établissement actuel, visant à occuper les deux bâtiments pour passer d'ici 2009 à un site d'environ 600 personnes contre un peu plus de 300 alors en 2006. Une opération d'autant plus faisable que les deux ensembles immobiliers se touchent. Aujourd'hui pourtant, NXP ne parle plus d'extension mais de transfert. Nuance de taille. NXP compte ainsi quitter ses bâtiments actuels pour intégrer les locaux voisins dès que la rénovation de l'immeuble d'ex-Galderma sera terminée. La surface de ces nouveaux bâtiments étant nettement plus importante, cela permettra à NXP de rapatrier ses équipes actuellement dispersées du côté Mougins à Font de l'Orme, faute de place suffisante sur le site de Valbonne (une centaine de personnes).
L'arrivée de Marc Cetto confirme la pérennisation de NXP Sophia
Suivant cette donne, NXP ne doublerait pas ses effectifs sur Sophia avant 2010 comme il en était question l'an dernier, mais continuerait une progression douce et régulière chaque année, soit un rythme annuel de 10 à 30 personnes pour un site qui compte environ 350 personnes aujourd'hui. Si la technopole peut regretter l'abandon du plan Sophia 2008 initial, en revanche, elle peut se réjouir de voir ainsi pérenniser la présence de NXP.
Autre nouvelle qui va d'ailleurs dans ce sens : l'arrivée en juin de Marc Cetto, ex Texas Instruments. Grand professionnel reconnu dans le milieu de la microélectronique mondiale, Marc Cetto, nommé Executive Vice President et General Manager de la division Mobile and Personal Business de NXP, est basé à Sophia Antipolis. Ce qui vient ainsi conforter les ambitions que NXP peut placer dans son site sophipolitain. Crolles à côté de Grenoble n'a pas eu cette chance. NXP s'est retiré en début d'année de l'alliance Crolles2 (un partenariat avec STMicroelectronics et Freescale qui visait à mettre au point des technologies de fabrication de puces de 90 à 32 nanomètres sur des tranches de silicium de 300mm). Ce qui a entraîné sur 2007 la suppression de plus de deux cents postes.
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