Sophia : passage de relais à l'incubateur PACA-Est

Posté ven 03/10/2008 - 16:05
Par admin

Sophia : passage de relais à l'incubateur PACA-Est

Photo : lors du passage de relais, de gauche à droite, André Labat, le nouveau directeur de l'incubateur, Gérard Giraudon, président de l'incubateur (et par ailleurs directeur de l'Inria Sophia-Méditerranée) et Géraldine Quétin qui a dirigé l'incubateur pendant 6 ans.

 

Le relais est transmis à l'incubateur PACA-Est. Géraldine Quétin, qui dirigeait l'incubateur "Allègre" des Alpes-Maritimes et du Var depuis six ans, a passé la main à André Labat. Ce passage de témoin a donné l'occasion, en présence de Gérard Giraudon, le président, de faire un point sur l'évolution et la stratégie de cet instrument au service de l'innovation dans le territoire.

 

Il y a de l'argent pour créer des entreprises

 

Première constatation : l'incubateur a grandi et surtout, il dispose désormais de locaux. Il y a deux ans encore, sa présence "physique" se résumait à un petit bureau à Polytech'Nice. Aujourd'hui, l'incubateur a pignon sur technopole. Avec l'aide du Conseil général, il a pu s'installer au CICA de Sophia Antipolis (c'était par ailleurs la vocation première de ce bâtiment) et dispose d'environ 500 m2 dont 425 m2 pour héberger des projets "incubés". Actuellement, huit projets y disposent ainsi d'un toit, sur quelque 19 projets incubés (sur un total de 70 depuis l'ouverture de l'incubateur).

 

Seconde constatation qui en surprendra plus d'un : il y a désormais de l'argent pour créer des entreprises. André Labat, le nouveau directeur, insiste sur ce point. Avec la loi TEPA, mise en place l'an dernier, il y a eu un afflux d'argent brusque qui a été géré en urgence en raison de la date butoir du 30 juin. Depuis, cette arrivée des fonds ISF s'est structurée, et les financeurs cherchent de bons projets. L'incubateur PACA-Est est là pour faire le lien : trouver les bonnes technologies issues de la recherche publique qui soient associées à des entrepreneurs capables de porter ces technologies. Le problème est de trouver les bons projets et les bonnes équipes. Sans cette limitation, le nombre des projets incubés pourrait être multiplié par deux.

 

Un maillon dans la création d'entreprises innovantes

 

Troisième point soulevé par Gérard Giraudon : l'incubateur ne fera pas tout. Sa qualité sera celle du territoire et de son réseau d'acteurs. "L’incubateur n’est qu’un maillon d’un processus bien plus large, explique Gérard Giraudon. Pour être performant, dans la création d’entreprises innovantes, l’incubateur doit s’occuper de l’amont, de lui-même et de l’aval. En amont, il s’agit d’être perçu comme le bon interlocuteur pour transformer l’innovation en entreprise commerciale. Celui qu'on vient voir pour savoir par exemple comment valoriser une technologie. En aval : c’est la capacité à diriger les jeunes entreprises innovantes vers une structure qui correspond directement, à leurs besoins. Des besoins qui s'inscrivent dans une stratégie de croissance après l’incubation (24 mois maximum d'incubation)".

 

Des moyens accrus pour l'accompagnement des projets

 

Géraldine Quétin a bénéficié d'une proposition qui ne se refuse pas : elle part au MIT à Boston pour le Ministère des Affaires Etrangères français, dans le cadre du programme Young Entrepreneurs Iniative USA. L'YEI a pour objectif d'aider les Français qui ont choisi de créer leur entreprise aux Etats-Unis à revenir en France s'ils le souhaitent. Le départ de la directrice aurait pu être un coup de frein au développement de l'incubateur. Mais ce départ a été transformé en opportunité avec l'arrivée d'André Labat. Il aura à mettre en œuvre la nouvelle étape d'une stratégie à long terme. Le conseil d’administration, en effet, a décidé de renforcer le mode d’accompagnement des projets, en y mettant plus de moyens. Chef d'entreprise lui-même (il a créé Espri Concept et a été Pdg de Simulog), André Labat pourra efficacement accompagner et conseiller des chefs d’entreprises innovantes en les faisant bénéficier d’un savoir-faire opérationnel.

 

C’est d'ailleurs par une implication personnelle dans le suivi des projets qu’il a choisi de positionner son rôle de directeur. Il veut s’impliquer, à tous les stades stratégiques, afin que les porteurs de projets bénéficient non seulement d’un réseau mais aussi d’une compétence interne d’analyse de marché. Celle-ci s’appuiera sur une méthode marketing "made in Sophia" : Isma 360 créée par Dominique Vian au Ceram Sophia, pour le besoin des incubateurs d’entreprises technologiques et innovantes. D'autre part, un second chargé d’affaires sera prochainement recruté. La nouvelle étape est ainsi engagée pour l'Incubateur PACA Est qui, d’ici la fin de l’année, présentera ses objectifs 2009 au Conseil d’Administration. De son côté, Géraldine Quétin, basée dans l'incubateur du MIT, sera pendant deux ans au moins (la durée de sa mission) dans le temple même de l'innovation.

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