Sophia prépare sa grande "Symphonie des Machines"

Posté mar 30/05/2006 - 00:00
Par admin

Compositeurs-chercheurs du CIRM (Centre national de création musicale) et ingénieurs informatique des membres de Telecom Valley main dans la main pour la première grande symphonie du 21ème siècle qui se jouera en "Première Mondiale" du 8 au 10 juin dans le cadre du Festival de la Quatrième Dimension.

Une "Première Mondiale" avec un spectacle musical global, interactif et accessible du monde entier : c'est ce que promet la "Symphonie des Machines" qui se jouera sur l'ensemble du parc technologique de Sophia Antipolis du 8 au 10 juin. Une symphonie d'un type totalement nouveau que Sophia Antipolis se prépare depuis plus de deux mois et qui associe Frédéric Voisin et Robin Meier, deux compositeurs-chercheurs du CIRM (Centre national de création musicale) aux ingénieurs informatiques des grandes entreprises comme des start-up de la technopole.Eurécom, Infineon et Inria : les trois "clusters" de la symphoniePour avoir une idée des ressources mises en jeu, un tour à Infineon. Le "cluster" installé dans les salles blanches de l'immeuble Gaia proche du CICA, est impressionnant par sa puissance : une trentaine de serveurs bi processeurs Sun dont une bonne part en 64 bits (de véritables machines de course) disposant de 4 Go minimum chacun de RAM, à laquelle s'ajoute une vingtaine de PC puissants. Des machines reliées entre elles en interne par un réseau Gigabit et un "cluster" lui même relié à Eurécom par un network WIFI 54 M/bits. Pour Serge Dao, ingénieur qui supervise la mise en place à Infineon, le fait de pouvoir disposer pendant quelques jours d'un tel parc de machines, tient d'ailleurs d'un concours de circonstances. Habituellement ces machines tournent 24h/24 et là, à l'occasion d'un renouvellement du parc de machines, SUN Microsystems a accepté de laisser sur place, quelques jours de plus, les ordinateurs qui partaient. Une aubaine pour la "Symphonie des Machines".Infineon ne sera que l'un des trois centres de la grande machinerie informatique. A l'Inria Sophia et à Eurécom, les deux autres "clusters", deux autres parcs de machines entreront également en batterie. Ecole spécialisée dans les systèmes de communication, Eurécom sera par ailleurs le "cœur" qui fera battre ce véritable orchestre symphonique dans lequel les ordinateurs deviennent des musiciens.Du monde entier, il sera possible à la fois d'agir sur la symphonie et d'y assisterL'idée de cette symphonie est venue de ce qui avait été expérimenté à Paris, Gare de l'Est, lors de la "Nuit Blanche" 2004. Frédéric Voisin et Robin Meier, avaient, dans le cadre du projet de recherche "Neuromuse" du CIRM, réalisé en quelque sorte le prototype de ce qu'ils montent aujourd'hui sur une toute autre échelle. Des projecteurs, alors, assuraient les "stimuli" (nom donné à tout ce qui est de nature à déterminer une excitation chez un organisme vivant que ce soient les radiations électro-magnétiques, lumière, chaleur, gravité, son, événement, choc électrique, aspect, odeur, composés chimiques, etc.). Huit ordinateurs reliés en réseau neuronal étaient chargés de "jouer" la partition que composait le système neuronal. Des haut-parleurs assuraient la diffusion et créaient ainsi un ballet entre les lumières des projecteurs et une musique qui ressemblait, par certains aspects, à la "musique concrète" très en vogue dans les années soixante-dix.A Sophia Antipolis, l'ambition est beaucoup plus grande. D'abord par la puissance de calcul qui sera mise en jeu avec une centaine d'ordinateurs regroupés en clusters selon les technologies de la grille. Ensuite par la variété et le nombre des "stimuli" qui serviront à l'écriture de la partition. Enfin par le fait qu'avec Internet, télévision par satellite ou réseau cellulaire, il sera possible partout dans le monde, à la fois de participer à la conception et d'assister à la naissance de cette symphonie du 21ème siècle. Relayée par Orange, Google et par d'autres grands médias, la "Symphonie des Machines" se présente aussi comme la première œuvre globale, mondiale, qui s'invente aujourd'hui dans la technopole à travers cette association entre artistes d'avant-garde et ingénieurs aux avant-postes des technologies de la communication.

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