Sophia : remettre un pilote dans l'avion

Posté lun 25/03/2002 - 00:00
Par admin

Les représentants de la CASA (Communauté d'Agglomération de Sophia Antipolis) et du Symisa (Syndicat mixte de Sophia Antipolis) se réunissent mardi 26 mars pour préparer une convention provisoire permettant d'administrer la technopole.

Un début de solution dans le grand flottement qui s'était installé depuis le début de l'année dans les instances de gestion de Sophia Antipolis. Une réunion doit avoir lieu mardi 26 entre d'une part le Symisa (Syndicat mixte de Sophia Antipolis) et des représentants de la CASA (Communauté d'Agglomération de Sophia Antipolis). Il s'agit de préparer une convention provisoire permettant au Symisa d'assurer une transition en attendant les nouvelles instances que doit mettre en place la communauté d'agglomération.Le Symisa n'a plus d'existence légaleDepuis le 1er janvier, en effet, une drôle de situation prévaut sur la technopole qui se trouve privée pratiquement de tout pouvoir d'administration. A tel point qu'un de nos confrères, Michel Bovas, dans le quotidien La Tribune avait stigmatisé Sophia Antipolis sans pilote notant que faute de pilote identifié, "le fonctionnement de la technopole de Sophia-Antipolis est aujourd'hui en panne".Le Symisa notamment ne peut plus ni régler de factures de travaux, ni procéder à des ventes de terrain. Pour une raison simple : depuis le 1er janvier 2002 et la mise en place de la CASA, le pouvoir économique, de par la loi est entièrement entre les mains de la communauté d'agglomération. Le Symisa, qui regroupait à la fois des représentants du Conseil général et des communes, n'a donc plus d'existence légale. Mais, comme la CASA n'a pas encore eu le temps de créér une structure de remplacement, aucun organisme ne peut signer ou exercer quelque action que ce soit à la place du Symisa. De même la SAEM (Société anonyme d'économie mixte) chargée de la gestion du parc, n'a plus de financement et les conventions que CAD (Côte d'Azur Développement), l'organisme de promotion économique du département, a signé avec Sophia Antipolis sont caduques.Une transition qui devrait prendre du tempsPourquoi ne pas avoir pensé plus tôt à organiser la transition ? La raison, c'est que les deux entités semblent s'être superbement ignorées. Le Conseil général, qui jusqu'à présent détenait le pouvoir sur la technopole via le Symisa, attendait qu'on vienne le trouver pour négocier. La CASA d'autre part a consacré les deux premiers mois à la mise en place de la présidence et des vice-présidences ainsi que des différentes entités administratives. La réunion de mardi, même si elle arrive tard, a au moins le mérite de réunir les deux entités pour mettre au point une solution. Elle devrait permettre ainsi de remettre provisoirement un pilote aux commandes de la première technopole européenne.La transition devrait d'ailleurs prendre quelque temps. La dévolution des terrains appartenant au Symisa vers la nouvelle structure que mettra en place la CASA notamment risque de durer. Compte tenu des formalités administratives, elle pourrait demander deux bonnes années. D'où l'importance d'un accord rapide entre département et communes pour assurer le passage d'un pouvoir à un autre sans pénaliser une économie high tech déjà aux prises avec le ralentissement économique.

Jean-Pierre  Largillet

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