La présentation du projet RATOI-M (création d'un Réseau d'Alerte Tsunami pour l'Océan Indien et la Méditerranée) a réuni vendredi une centaine d'entreprises à l'appel du sénateur Laffitte. La création du réseau à travers un programme Eureka envisagée dès aujourd'hui.
L'appel lancé par le sénateur Laffitte, président de la Fondation Sophia Antipolis, en faveur de la création d'un Réseau d'Alerte Tsunami pour l'Océan Indien et la Méditerranée (RATOI-M) a été suivi d'effet. En dépit de la période à laquelle il a été lancé (entre Noël et le jour de l'an alors que les entreprises tournent au ralenti en raison des vacances), une centaine d'entreprises y ont répondu pratiquement de suite. Vendredi, le petit-déjeuner de la Fondation organisé à l'hôtel Mercure de Sophia Antipolis autour d'Eureka, organisme catalyseur de l'innovation en Europe, et programmé avant les tragiques événements s'est transformé en une réunion de présentation du projet.
Un "programme parapluie" d'Eureka
Le petit-déjeuner s'est tenu en présence de Gilbert Nicolaon, Coordinateur National et d'une centaine de personnes représentant des entreprises régionales ou des centres de recherche. Géoazur, Alcatel Space, SAP, IBM, ACRI, le CHU de Nice, l'Inria Sophia, France Télécom pour n'en citer que quelques uns ont clairement manifesté leur souhait d'associer leurs compétences à la mise en place d'une tel réseau. Dès aujourd'hui lundi, une nouvelle réunion est programmée pour la création de ce réseau.
Pour le sénateur Laffitte, il faut aller vite. C'est pour cela qu'une solution envisagée pour la création de ce système d'alerte consiste au montage d'un "programme parapluie" d'Eureka. "Il ne suffit pas de construire un système d'alerte", souligne le sénateur Laffitte. "Il faut également former les populations pour leur permettre de réagir, il faut des systèmes de communication pour diffuser l'alerte, etc." Eduquer, prévenir, mesurer, estimer, évaluer, coordonner ont d'ailleurs été les maîtres mots du petit déjeuner.
Autant de projets différents qui pourraient être portés par des entreprises distinctes et feraient l'objet de programmes spécifiques regroupés au sein du "progamme parapluie". La mise en place d'un tel réseau qui conjuguera alerte, système instantané de distribution d'informations et formation aux populations concernées pour améliorer la connaissance et la compréhension des évènements naturels nous entourant, pourra notamment s'appuyer sur un programme Eureka associant collectivités locales, industriels, universitaires et centres de formation estime ainsi le sénateur Laffitte.
Elargir le réseau d'alerte à la Méditerranée et aux autres catastrophes naturelles
En matière de distribution de l'alerte, outre à Internet, il sera fait appel aux satellites. De nombreux systèmes satellitaires pourront être mis en coopération, en cas d'alerte grave. Le système de réception de l'information sera étudié en vue d'une très large diffusion c'est-à-dire rassemblant plusieurs réseaux : hôtel, municipalités, écoles, lieux de vie... tous également équipés de système d'alerte. La formation, est cruciale dans ce dispositif pour que l'alerte induise des comportements précis des populations. D'où la nécessité d'associer médias et systèmes éducatifs. L'implication des pays concernés devra être particulièrement forte comme celle des réseaux technologiques et scientifiques mondiaux et des grandes entreprises multinationales.
Ce réseau devra rapidement être élargi aux pays de la Méditerranée eux aussi soumis aux mêmes risques naturels. "Notons enfin que de tels dispositifs d'alerte sont à prévoir pour d'autres catastrophes naturelles (incendies, inondations, tornades et cyclones) dont les changements climatiques augmentent les fréquences, note Pierre Laffitte. La Fondation Sophia Antipolis à d'ores et déjà ouvert un compte spécial « Réseau d'Alerte Tsunami pour l'Océan Indien » (RATOI-M) permettant au collectivités locales, industriels, chercheurs, universitaires et donateurs individuels d'aider au lancement de ce réseau. Les donateurs pourront bénéficier de l'avantage fiscal lié aux fondations reconnues d'utilité publique.
Information : Caroline Chambon (chambon@sophia-antipolis.org – 04 92 96 78 08)