Sophia : SiPearl obtient 17,5 M€ de financement du programme EIC Accelerator

Une bonne nouvelle pour SiPearl et pour Sophia où la startup s'est implantée en septembre : le concepteur du microprocesseur qui sera au cœur des supercalculateurs exascale européens, est lauréat du programme européen EIC Accelerator et obtient un financement de 17,6 M€. De quoi lancer des embauches qui se feront en partie sur la technopole.

SiPearl Philippe Notton et son équipe

C'est une bonne nouvelle pour SiPearl, le concepteur du microprocesseur à forte puissance de calcul et basse consommation, et c'est une bonne nouvelle aussi pour Sophia Antipolis. La startup française qui sera au cœur des supercalculateurs exascale européens, a été sélectionnée pour recevoir un financement de 17,5 M€ dans le cadre du programme européen EIC Accelerator. Elle a ainsi les moyens de déployer sa nouvelle génération de microprocesseurs. Et elle le fera en partie à Sophia Antipolis où elle a ouvert en septembre dernier aux Aqueducs, sur le site déjà choisi par la "licorne" Symphony, sa quatrième implantation mondiale. (Photo DR : Philippe Notton -au centre- fondateur de SiPearl entouré de son équipe rapprochée).

Assurer la souveraineté européenne dans le calcul intensif

SiPearl a remporté en effet hier 2,5 M€ de subventions et jusqu’à 15 M€ d’investissement en equity lors de la dernière édition du programme EIC Accelerator du Conseil Européen de l’Innovation. Ce programme est destiné à aider les startups et les PME les plus prometteuses dans le développement et le déploiement de leurs innovations et technologies de rupture. Le financement accordé soutiendra le développement et le déploiement d'une nouvelle génération de microprocesseurs qui permettront à l'Europe de traiter plus rapidement et en toute sécurité ses volumes croissants de données tout en limitant sa consommation d’énergie. Il contribuera ainsi à assurer la souveraineté européenne dans le calcul intensif afin de relever les défis scientifiques, industriels et sociétaux de notre époque.

Depuis son lancement opérationnel en janvier 2020, la société créée par Philippe Notton s’est fortement développée et emploie aujourd’hui 67 collaborateurs en France (Maisons-Laffitte, Grenoble, Massy et Sophia-Antipolis où se trouvent actuellement 5 ingénieurs), Allemagne (Duisbourg) et Espagne (Barcelone). Avec à sa tête des experts et des dirigeants de haut niveau anciens d’Atos, Intel, Marvell, MediaTek et STMicroelectronics, SiPearl s’est constitué un solide écosystème industriel et scientifique et a conclu des partenariats technologiques avec Arm ainsi qu’avec d’autres fournisseurs de premier plan.

Des recrutements aussi pour Sophia Antipolis

Pour atteindre ses objectifs, SiPearl s'est fixé un plan de recrutement de 1.000 personnes d'ici 2025. Un plan de recrutement qui commencera dès 2022 et qui est axé sur l'embauche des meilleurs ingénieurs là où ils se trouvent actuellement. D'où l'implantation à Grenoble, qui dispose un écosystème microélectronique très fort, et à Sophia Antipolis pour trouver les meilleurs profils de la Côte avec une perspective de passer de 5 personnes actuellement à une cinquantaine à la fin de 2022.

 

Le grand challenge des supercalculateurs exaflopiques

Les supercalculateurs exaflopiques (Exascale computing en anglais) sont des ordinateurs de type supercalculateur fonctionnant selon une architecture massivement parallèle et dont la puissance de calcul dépasse 10 puissance 18 flops . ... Il n'existe pas de machine Exascale en 2020. C'est pourquoi, l'Europe cherche à développer une nouvelle génération de microprocesseurs.

Forts d’une puissance de calcul supérieure à celle de 2.000.000 d’ordinateurs portables, d’une efficacité énergétique permettant de diviser par 2 la consommation d’électricité et d’une sécurité sans faille, les microprocesseurs de SiPearl devront être capables de traiter en une fraction de seconde des volumes exponentiels de données sensibles. Ils seront déterminants pour affirmer la souveraineté technologique de l’Europe et lui permettront de relever les défis scientifiques, industriels et sociétaux de notre époque dans la recherche médicale, la gestion de l’énergie ou la lutte contre le changement climatique.

 

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