SophI.A Summit : santé, biologie, territoires intelligents, DD et Intelligence Artificielle

Sophia summit 2020

La 3e édition du SophI.A Summit s'achève cet après-midi. Une édition évidemment très différente des deux précédentes puisqu'elle s'est tenue uniquement en digital. Pendant trois jours, elle a réuni près de 400 participants et une centaine d'intervenants (chercheurs, académiques, industriels…) principalement européens. Ils se sont retrouvés en ligne, sur un format webTV, autour de conférences et ateliers de haut niveau et en langue anglaise exclusivement sur l’intelligence artificielle et ses applications dans la santé, la biologie, les territoires intelligents ou encore le développement durable. (Photo : une structure minimale cette année au Mouratoglou Academy avec sur la capture d'écran Gilles Floyrac, président d'Amadeus et Etienne Delhaye, directeur opérationnel du Sophia Club Entreprises et animateur des débats du Summit).

Ce que l'IA peut apporter à la santé et au Développement Durable

La première journée, dédiée à la santé, à la biologie et à l’IA durable, a débuté par la conférence de Michael Bronstein, Head of Graph Learning Research chez Twitter, qui a occupé des postes de professeur invité à Stanford, Harvard ou encore le MIT. Ce dernier a pu ainsi présenter ses travaux sur l'I.A bio-inspirée, l’observation du vivant dans la conception de nouveaux modèles algorithmiques.

Dans cette première journée, plusieurs conférences sur l’IA appliquée à la santé et la recherche médicale, ont suivi. On retiendra particulièrement celle de Mike Brady, professeur émérite d'imagerie oncologique à l'Université d'Oxford et fondateur de Perspectum, sur l’automatisation de la reconnaissance d’image permettant l’identification des risques de cancer pour les patients, ainsi que les formes sévères du Covid-19.

En fin de journée, une première table ronde a permis de débattre sur les enjeux du développement durable. Ce sujet a été clôturé par une présentation de Stefano Ermon, professeur à l’Université de Stanford de Californie et chercheur passionné par l’énergie durable. Parce que les images sont facilement disponibles, les recherches présentées par Stefano Ermon permettent de prédire et d’obtenir des données économiques essentielles. Grâce à des photos de l’espace, l’intelligence artificielle et le Machine Learning permettent aujourd’hui de définir par exemple la production de maïs au Kenya, la qualité des installations électriques aux Etats-Unis ou encore les maladies présentent dans les cultures agricoles.

Territoires intelligents, IA durable et fondamentaux de l'IA

La deuxième journée du SophI.A. Summit a mis l’accent sur trois thématiques : les territoires intelligents, l’IA durable et les fondamentaux de l’IA. La matinée a été rythmée par plusieurs interventions sur les "smart territories, security & safety", dont celle de Jean-Marie Bonnin (IMT Atlantique) sur un cas concret sur la sécurisation des coopérations locales. Sur ce même sujet, Paola Goatin (Inria) s'est penchée sur la gestion du trafic basée sur les données et la technologie de détection acoustique utilisant un système à fibres optiques "froide", pour détecter par exemple les tremblements de terre, tandis que Matthieu Denoux (MINES ParisTech), a expliqué comment utiliser un réseau de neurones pour estimer la température en 2050, notamment en centre-ville.

La seconde session, dédiée à l’IA durable, s’est intéressée à l’initiative Clean-IT, portée par le Pr. Christoph Meinel (HPI), qui contribue au développement de solutions numériques et d'applications d'IA respectueuses du climat grâce à une utilisation durable et économe en énergie des systèmes informatiques. Des solutions qui soutiennent tous les domaines de la vie sociale et économique, en particulier la santé, la mobilité durable et la promotion de l'égalité. L’utilisation de réseaux neuronaux binaires permet d’optimiser l’efficience énergétique grâce à des algorithmes et d’économiser jusqu’à 98% d’énergie.

Les intervenants suivants ont également traité les différents plans terrestres.

  • La mer avec ACRI qui porte un projet d’IA permettant de détecter 70% les zones de sargasses (algues brunes) en mer via les images satellite en prenant en considération la forme, la couleur et le contexte tout en cherchant à limiter au maximum les faux positifs.
  • Le ciel avec l’utilisation par Amadeus de l’IA pour une recherche de vol durable ou encore l’espace par Thalès avec le traitement des images embarquées par IA pour réduire la transmission des données en détectant par exemple les nuages grâce à OpsSat.
  • Les routes avec Renault Software Labs qui cherche à détecter les anomalies en matière de conduite autonome en fusionnant les données de différents types de capteurs

L’après-midi de cette deuxième journée est entrée encore davantage dans le concret avec les fondamentaux de l’IA : les contentieux et certificats de solidité, l’estimation des mesures multivariées des risques extrêmes, les modèles générateurs profonds et leurs applications dans les problèmes de données manquantes, l’analyse linguistique approfondie via l’IA, le calcul neuromorphique basé sur les réseaux de neurones oscillants, l’apprentissage fédéré en silo, ou encore les réseaux de raisonnement. Autant de solides échanges techniques de haut vol. Avec pour terminer la semaine de l'IA, la conférence grand public de demain. En digital également.

 

SophI.A Grand public : Pourquoi l’intelligence artificielle ne sera jamais humaine ?

 Sur le thème "Pourquoi l’intelligence artificielle ne sera jamais humaine ?" la conférence "grand public" de la semaine de l'IA  démarre samedi à 16 heures avec Rand Hindi, entrepreneur en Intelligence Artificielle et en protection des données personnelles, élu innovateur de l’année de moins de 35 ans (TR35) par MIT Technology Review et l’un des 30 innovateurs de moins de 30 ans (“30 under 30”) par Forbes. La crainte que la machine intelligente prenne le dessus sur l’homme, est-ce un mythe ou une réalité ? L’Intelligence Artificielle, sera-t-il soutenu, ne pourra jamais remplacer l’homme car la prise de décisions nécessite une intelligence émotionnelle que la machine ne peut reproduire. En revanche quel est le potentiel de combinaison du pouvoir d’intelligence logique de l’IA avec le pouvoir de l’intelligence émotionnelle humaine? La question sera débattue.

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