Sophia : une cérémonie à la mémoire Vicky Binet

Posté lun 19/01/2004 - 00:00
Par admin

Le suicide de cette salariée d'Amadeus, le 25 janvier 2003, avait profondément ému toute la communauté high tech azuréenne. En mémoire, André Binet, son époux, organise dimanche une cérémonie pour se recueillir, se souvenir et témoigner.

Il y aura un an, le 25 janvier, Vicky Binet, salariée d'Amadeus, se jetait du pont de la Bouillide, à une centaine de mètres des locaux de l'entreprise où elle travaillait. Dans une lettre diffusée largement par mail, elle expliquait qu'elle avait été poussée à cette extrémité suite au harcèlement moral dont elle s'estimait victime. Ce drame avait suscité une profonde émotion dans la communauté high tech azuréenne. Il avait aussi posé également le problème national d'une définition de la frontière entre harcèlement et management dans l'entreprise.Dans une lettre adressée aux nombreux amis de Vicky, André Binet son époux (e-mail : andrebinet @wanadoo.fr) invite à se recueillir, se souvenir et témoigner lors qu'une cérémonie qui aura lieu le dimanche 25 janvier à Sophia Antipolis. Il fait aussi le point sur son combat contre la souffrance au travail et sur l'évolution du dossier sur le plan judiciaire. Voici le texte de la lettre."Le rapport Syndex, commandé par le CHSCT d’Amadeus sur “les conditions de travail dans l’entreprise” et rendu en décembre 2003, informe que 25% des salariés de l’entreprise sont en situation de stress dont 10 % en grande souffrance.Il y a un an pour mettre fin à ses souffrances Vicky se donnait la mort. La Sécurité Sociale, pour la première fois en France, qualifiait en première instance, un suicide en accident du travail.Le dimanche 25 janvier prochain, la messe paroissiale de 11 heures à Saint Paul des Nations à Sophia-Antipolis sera dite à l’intention de Vicky.À 12h30 des employés de différentes entreprises du site de Sophia rejoindront la famille de Vicky au pont de la Bouillide pour se souvenir de Vicky et au-delà pour nous inviter à ne pas rester indifférent à la souffrance au travail.En France depuis huit ans que sont mentionnées dans les archives de la médecine du travail des suicides reconnus en Accident du Travail Mortel, aucune enquête n’a abouti. À la suite d’un accident du travail mortel, il doit y avoir une enquête de la CRAM (sécurité sociale), une de l’inspection du travail et une du CHSCT. À ce jour, un an après son décès, aucune enquête n’a commencé.Quant à la Justice, les délais connus pour être longs sont multipliés par trois. La plainte contre X que nous avons déposée le 5 mars 2003 a été consignée le 5 septembre 2003 et nous sommes toujours, un an après, dans l’attente de la nomination d’un magistrat instructeur.Merci à ceux qui le désirent d’être présents, le 25 janvier, pour se souvenir et témoigner".

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