SophiaTech va mettre les TICs au service des biotechnologies

Ce n'était pas encore l'inauguration lundi pour le Campus SophiaTech. Encore trop de cartons encore un peu partout dans les couloirs, d'abords pas encore terminés, d'outils qui traîne sur les bas-côtés ou d'échafaudages pas encore démontés. Mais les élus qui ont fait la visite de rentrée ont pu constater que le campus ex-STIC, ce grand chantier de près de 75 millions d'euros pour près de 20.000 mètres carrés bâtis, était bien arrivé à l'heure. Un tour de force alors qu'au printemps, il était plutôt tablée sur une rentrée échelonnée jusqu'au début 2013. Mais tous les étudiants ont pu être accueillis sans retard. Ils sont quelque 2.500 désormais sur ce campus flambant neuf pour un effectif total de 3.500 personnes.

Un projet qui a failli ne jamais aboutir

Lors de la conférence de presse Eric Ciotti, président du Conseil général, tout comme Jean Leonetti, président de la CASA, ont rappelé que le projet de campus avait été lancé en… 1999 et qu'il avait bien failli ne jamais aboutir. Jean Leonetti a d'ailleurs rendu hommage à Eric Ciotti, notant que quand ce dernier avait pris la présidence du Conseil général en 2008, le projet était en panne et que c'était grâce à la ténacité du nouveau président qu'il avait pu être réactivé et finalisé.

La visite fut aussi l'occasion de mieux expliquer sur ce qui sera fait de ce nouvel "outil", que Sophia attendait depuis des années pour sa relance. Sur le plan du concept il s'agit, avec ce "campus emblématique" de créer une "nouvelle dynamique créative". Ce campus a vocation à "développer les synergies entre les acteurs et les croisements étudiants, enseignants, chercheurs, clubs d’entreprises et créateurs d’entreprises, renforcer les pôles de compétitivité, permettre l’installation de plates-formes favorisant la création d’entreprises, et démultiplier les possibilités de production scientifique".

Frédérique Vidal : faire un lien entre TIC et biotechnologies

Plus concrètement, ce fut Frédérique Vidal, présidente de l'Université Nice Sophia Antipolis qui expliqua comment le monde académique allait s'installer. Il s'agit d'abord de réunir l'ensemble des formations de Polytech'Nice (Bac +2, Ecole d'ingénieurs, Master Informatique, etc.) dont certains se trouvaient sur le site des Lucioles. Autant de formations qui peuvent ainsi être regroupées autour des laboratoires, des partenaires industriels qui se trouvent sur la technopole.

"Au sein du bâtiment Forum (le Pôle Accueil Recherche" il sera possible de bénéficier de la présence du LEAT dont les laboratoires se trouvaient dispersés, de la Délégation Régionale du CNRS, tandis que le nouveau Campus sera à proximité de l'Inria, de l'Inra, du W3C, d'EURECOM, de la SATT PACA Corse (Société d’Accélération du Transfert de Technologies)". Sera placé désormais aussi au cœur du campus, l'I3S auparavant aux Algorithmes, etc. "L'idée, poursuit Frédérique Vidal, c'est que tout le monde puisse se croiser sur SophiaTech. Un espace a d'autre part été prévu pour le Learning Center. Nous allons pouvoir mettre en place un pole de recherche et d'enseignement supérieur en partenariat avec l'Ecole des Mines, l'INRA, l'IPMC, GeoAzur, etc. Nous allons travailler dans la transversalité.

"Le projet au fil du temps a évolué. Mais une réelle dynamique s'est créée. Le consensus a été de garder le cœur de ce qui se fait Sophia : les technologies de l'information. De ne pas se disperser mais d'établir un lien avec les biotechnologies. Je souhaite un campus au service de toutes les biotechnologies. Il existe un lien naturel entre TIC et Biotechnologies qui, de plus en plus font appel à la modélisation et au système d'information."

Lors de la visite des élus, lundi. On aperçoit, parmi les étudiants, Eric Ciotti, président du Conseil Général, Jean Leonetti, président de la CASA, Frédérique Vidal, présidente de l'Université.