Sponsoring sportif : le pari gagnant
Légende photo : le RC Cannes, a remporté son 11ème championnat de France consécutif (Photo DR)
Les valeurs du sport ont décidément la cote. Pour preuve, 60% des investissements en partenariat dans le monde se font dans le sport. Cela permet aux entreprises de sapproprier les valeurs du sport que sont la solidarité, leffort, le goût du challenge et de la performance. Et, par la même occasion, daugmenter leurs ventes. Car si le soutien de lentreprise permet aux sportifs de gagner des trophées, en retour le sport doit permettre à lentreprise de gagner des parts de marché.
Entretenir le tissu relationnel
Même si le retour sur investissement est difficilement quantifiable, il est néanmoins bien réel. En plus dassocier son image à un sport et de profiter du capital sympathie dun club, être partenaire cest aussi alimenter son carnet dadresses. Les loges sont lendroit idéal pour tisser des relations avec un prospect, un client, un élu influent "Sil est vrai que les contrats ne se signent pas directement au stade", admet Christian Coppola, directeur général de Méditerranée Nettoyage et partenaire de lOlympique Gymnase Club (OGC) de Nice," notre présence permet de nous ouvrir des portes et dentrer en contact avec dimportants acteurs économiques du département." Et doffrir également à lentreprise la possibilité de tisser des liens avec ses salariés. Une émulation se crée au sein de la société derrière le soutien dun club ou dun sportif.
La quête difficile des clubs peu médiatisés
Mais sassocier à un club tel que lOGC Nice peut coûter cher. Parmi les 200 sociétés partenaires, toutes ne peuvent pas se payer le flocage de leur nom sur le maillot. Cependant, la notoriété de léquipe est telle que même un "petit" partenariat peut profiter aux entreprises. Médiatisation oblige Cest justement là que se situe le problème. En dehors du foot, point de salut médiatique ? Pour les sports peu ou pas médiatisés, la recherche de sponsors sapparente souvent à un véritable parcours du combattant.
"Tous sports confondus, nous sommes le club le plus titré de France, souligne Anny Courtade, présidente de RC Cannes, dont léquipe de volleyeuses vient de remporter son 11e championnat de France consécutif. Je ne revendique pas la première place dans les médias, je revendique la même place que les autres." Même sentiment dinjustice du côté de lOlympique dAntibes qui regrette que le basket français nait pas le même écho dans les médias que le basket américain. Heureusement, une sortie de crise se dessine peu à peu. La solution devrait venir de la Toile. Grâce à Internet, les clubs de sports en manque de couverture audiovisuelle espèrent trouver un nouveau canal de diffusion et ainsi proposer une meilleure exposition pour les entreprises partenaires.
Des équipements jugés obsolètes
Autre problème soulevé par les clubs azuréens : les équipements, souvent jugés obsolètes, qui ne répondent pas forcément aux exigences des entrepreneurs.
Si Anny Courtade se dit tout à fait satisfaite du Palais des Victoires de Cannes, les dirigeants de lOGC Nice et de lOlympique dAntibes grincent des dents. "Nous avons besoin dun outil à la hauteur de nos ambitions" explique Éric Roy, directeur marketing du club de foot niçois. "Il nous faut une salle capable doffrir les moyens de formaliser une offre marketing digne de ce nom" demande de son côté Mathieu Le Naour, chargé marketing du club de basket antibois. Un enjeu qui a fait son chemin dans la tête des élus. De nouveaux projets devraient bientôt sortir de terre
Retrouvez un dossier complet consacré au sponsoring sportif, dans le 7e numéro du Journal des Entreprises des Alpes-Maritimes, en vente en kiosques le 6 juin. |