Start-up : Cassiopay met fin à l'aventure

Posté mer 10/10/2001 - 00:00
Par admin

La start-up, qui avait monté une formule d'externalisation de la gestion sociale des entreprises, n'est pas allée au delà de la période d'observation accordée après son dépôt de bilan.

C'est fini pour Cassiopay qui s'était lancé dans une formule d'ASP (Application Service Provider) en mettant en place un système très élaboré de location d'une plate-forme de services destinée aux experts comptables et aux entreprises. La liquidation a été prononcée par le Tribunal de Commerce de Cannes à la fin du mois de septembre.La start-up, fondée par Jean-Luc Dupré début 2000 et installée au Cannet Rocheville, avait pourtant pu repartir début juillet. L'Atelier de l'innovation, qui était entré comme actionnaire au 1er juin 2000 avait accepté de remettre la main à la poche alors que l'entreprise avait déposé son bilan à la mi-avril et avait obtenu une période d'observation de quatre mois. Mais l'investisseur avait demandé à ce que le président fondateur quitte son poste (voir l'article "Start-up : Cassiopay peut repartir...sans son fondateur"). Le relais à la direction avait été pris par Julien Hervet, directeur juridique de l'Atelier de l'innovation."Nous avons financé une première partie de la période d'observation" signale ainsi Julien Hervet. Mais il est apparu au terme d'un été de travail qu'il y avait encore beaucoup à faire...et à financer. Nous avons aussi décidé de ne pas continuer. Nous le regrettons car il s'agissait d'un très beau projet que nous avions récupéré en juillet dans une situation délicate. Le Tribunal de Commerce a nommé un mandataire pour la liquidation." Du même coup les onze employés qui étaient restés pendant la période d'observation se retrouvent sur le marché du travail.La leçon à tirer de l'échec de Cassiopay ? Le modèle retenu était sans doute trop en avance. Le pari, pour Jean-Luc Dupré spécialiste de l'externalisation de la paye, avait été de créer une entreprise qui aille au delà du simple service de paie et qui puisse apporter une solution d'externalisation de l'ensemble de la gestion sociale pour les petites et moyennes entreprises européennes. La formule ASP (Application Service Provider) qui a du mal à s'imposer en France, la crainte des entreprises d'externaliser des services "sensibles", les problèmes d'accès à haut débit qui ne facilitent pas le déploiement de ce type de services ont freiné la commercialisation du système. Et on reporté d'autant l'horizon de la rentabilité. L'investisseur a préféré arrêter l'aventure.

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