Startup-show du 22 novembre : quels enjeux pour les start-up de l’industrie sur la Côte d’Azur ?
Y-a-t-il une place pour des start-up industrielles sur la Côte d’Azur ? C’est la question de fond à laquelle tenteront de répondre Jean Demartini, fondateur de Demtech, Daniel Sfecci, président l’APPIM (Association des partenaires pour la promotion de l’industrie méditerranéenne) et Pascal Torres, fondateur d’Osmose et chef de file de la filière Econnect (solutions pour bâtiments éco-efficients) lors du prochain startup-show. Posez leur vos questions, en direct sur www.startup-show.com, jeudi 22 novembre de 11h30 à 12h.
Jean Demartini et Julien Thaon de Demtech affrontent au quotidien les défis posés aux start-up industrielles
Fidèle depuis trois ans au rendez-vous d’Industria, Demtech va y présenter deux nouveaux produits. « C’est sur ce salon où se retrouvent les industriels des Alpes-Maritimes que nous avons trouvé nos premiers clients » explique Jean Demartini qui s’est lancé dans l’aventure de la création d’entreprise en 2007. Enseignant à Polytech, école d’ingénieur de l’Université de Nice Sophia Antipolis, cet universitaire, spécialisé en électronique, a choisi de passer de la théorie à la pratique et de créer une start-up industrielle. Les débuts n’ont pas été faciles, reconnaît Jean Demartini pour qui « l’innovation est une condition nécessaire mais pas suffisante, ce qui compte c’est de trouver des clients et d’apporter des solutions aux problèmes qu’ils rencontrent ». C’est ainsi que Demtech va « mettre des oreilles » aux caméras pour accroître l’efficacité des systèmes de vidéosurveillance utilisés par les collectivités locales grâce à l’analyse des ambiances sonores. Un premier déploiement est en cours à Roquebrune Cap Martin. Pour Malongo, Demtech a mis au point un serveur de supervision bidirectionnel qui permet de gérer et d’assurer des opérations de maintenance à distance des machines à café installées chez les professionnels.
Adapter le modèle
Petit à petit, Jean Demartini s’est éloigné du parcours classique de la start-up pour adopter une démarche plus pragmatique : pas d’hébergement en incubateur, pas de chasse aux subventions ni de dossiers pour d’éventuelles levées de fonds. « Je me suis rendu compte que je faisais fausse route, les investisseurs ne sont pas intéressés» explique Jean Demartini. C’est auprès des industriels, et en particulier auprès de l’APPIM (Association des partenaires pour la promotion de l’industrie méditerranéenne) qu’il a reçu le soutien pour développer ses activités. Demtech y a trouvé des clients mais aussi des fabricants pour réaliser en petite série les équipements mis au point. Un jeune ingénieur, formé à Polytech, Julien Thaon, séduit par la jeune PME qui lui offre une polyvalence qu’aucune grande entreprise ne propose, a rejoint Jean Demartini il y a quelques mois. « Nous n’enregistrons pas de croissance à deux chiffres comme le font certaines start-up mais nous ne sommes pas dans une logique de « coup », Demtech est une entreprise familiale qui veut s’inscrire dans le temps, c’est plus long mais notre objectif est de construire dans la durée ».
Christiane Navas