SubOptic à Monaco : chemins de reprise pour les télécommunications sous-marines
Cinq cents acteurs mondiaux de ce secteur sinistré depuis trois ans ont planché sur la reprise qui se dessine. Pour Serge Tchuruk, président d'Alcatel, les capacités de transferts de données permettent d'ouvrir aujourd'hui sur un nouveau mode de vie "on line".
Les télécommunications sous-marines certes sont sinistrées. C'est un secteur qui, comme celui des télécommunications en général, subit une crise sévère depuis trois ans. La 5ème édition du congrès mondial SubOptic, qui s'est ouverte mardi au Grimaldi Forum Monaco et qui se termine ce soir jeudi, a cherché cependant à ouvrir de nouvelles perspectives et à préparer la reprise. Lancée par Serge Tchuruk, président d'Alcatel en présence de Franck Biancheri, Conseiller de Gouvernement pour les Finances et l’Economie de la Principauté, cette cinquième édition a réuni environ 500 participants qui ont planché sur les différentes opportunités de développement émergentes (commerciales, financières, technologiques, etc…).Serge Tchuruk, en ouverture, n'a pas manqué d'évoquer ces années difficiles. Il a souligné que les décisions prises dans les années 1999-2000 étaient la résultante d’une perception de l’Internet comme un bouleversement radical dans nos vies. Simplement avait été oublié alors un facteur clé : la vitesse de développement et de transmission des données. "Aujourd’hui, nous sommes allés au delà de l’Internet comme simple jouet technologique. L’économie et la culture deviennent de plus en plus globalement connectées et dans un très court terme nous serons reliés en permanence, où que nous nous trouvions. Ceci n’est plus une vision mais une réalité : les capacités des bandes passantes ne s’exprimeront plus en Kb mais en Mb. ET cela d’ici peu a indiqué le Président d’Alcatel qui est allé jusqu’à parler de seconde vie "online" grâce à ces nouvelles technologies générant de nouveaux types de comportements sociaux.ADSL et VDSL vont encore évoluer pour optimiser les échanges de données grâce aux promesses de la fibre optique et ainsi atteindre les 100Mb/s. C'est cette croissance rapide des capacités de transfert qui va permettre de basculer vers ce nouveau mode de vie numérique. Une demande accrue de capacités qui ne peut qu'être bénéfique pour les opérateurs industriels et économiques du secteur des réseaux sous-marins de télécommunications regroupés dans SubOptic.La récente annonce faite à Dubaï du projet d'installation d'un câble sous-marin reliant Singapour à Marseille par un consortium formé d'Alcatel Submarine Networks et Japan's Fujitsu Ltd, en témoigne. Ce câble en fibre optique d'une longueur de près de 20.000 km, d'un coût tournant autour de 500 millions de dollars, serait le quatrième du genre reliant l'Asie à l'Europe en passant par le Moyen-Orient via Dubaï. Il serait financé par les opérateurs télécoms d'une quinzaine de pays et serait opérationnel au troisième trimestre 2005.