Subventions à la création d'entreprise : le lauréat Jean-Marc Rallo attend toujours

Posté ven 12/09/2003 - 00:00
Par admin

Lauréat du concours national de création d'entreprises innovantes en juillet 2002, Jean-Marc Rallo comptait sur la subvention de 45.000 euros qui accompagnait le prix et a engagé son projet. Mais l'argent que doit lui verser l'ANVAR n'arrivera pas au mieux avant le début 2004.

Il y a les effets d'annonces, les beaux discours sur l'innovation et la création d'entreprise, les subventions enfin décrochées, les remises de prix enivrantes. Mais aussi parfois les finances qui ne suivent pas. Ce problème avait déjà été posé au printemps dernier lors de la visite de Nicole Fontaine, ministre de l'Industrie, à Sophia Antipolis. CDCK, une start-up sophipolitaine spécialisée dans la sécurisation des paiements par carte bancaire, avait fait part de ce qui lui était arrivé : une subvention de 500.000 € que lui avait accordée l'ANVAR et dont le paiement avait été retardé de plus de six mois.Le contrat ne pourra finalement pas être signé avant le début 2004La même mésaventure arrive aujourd'hui à Jean-Marc Rallo, sophipolitain créateur d'entreprise, l'un des cinq lauréats PACA pour les projets en "émergence" de l'édition 2002 du concours national de création d’entreprises de technologies innovantes. Un prix qui était assorti d'une subvention de 45.000 euros et qui lui avait été remis début juillet 2002 par Claudie Haigneré, ministre déléguée à la Recherche et aux Nouvelles technologies.Depuis, Jean-Marc Rallo attend toujours la subvention promise qui devait être versée par l'ANVAR dans le premier semestre 2003. Le créateur d'entreprise se trouve dans une situation d'autant plus délicate aujourd'hui que, ayant reçu des assurances de toucher cette subvention en juin cette année, il a créé la société (Préventéo autour d'un progiciel Santé et Sécurité au travail) au sein de l'incubateur PACA-EST et a engagé les développements avec un laboratoire de l'Ecole des Mines de Paris à Sophia. Or, l'ANVAR, qui a accepté les devis et lui a conseillé d'engager les études, lui a fait savoir en juillet que le contrat ne pourrait finalement être signé avant début 2004.Une lettre qui résume la situationDans une lettre adressée au délégué régional de l'ANVAR, Jean-Marc Rallo résume la situation "Comme vous me l’avez conseillé après la Commission du mois d’Avril dernier sur les subventions ANVAR (Commission qui a accepté les devis présentés), j’ai commencé les travaux de développement du progiciel Santé et Sécurité au travail avec le laboratoire Cindyniques de l’Ecole des Mines de Paris. Ce laboratoire agit à la fois comme partenaire et prestataire.""Votre nouvelle du mois de Juillet dernier (e-mail du 15/07) affirmant que le contrat ne pourra m’être envoyé que début 2004 a été très décourageante et reste à vrai dire peu rassurante. Sans les fonds obtenus par l’incubateur public PACA EST, et sans la compréhension et l’aide de l’Ecole des Mines de Paris, le projet aurait été définitivement arrêté au début de l’été.""Désormais, une convention me lie à l’Ecole des Mines de Paris. Il s’agit d’un contrat de collaboration de Recherche dans lequel je devrai payer 44 295 euros TTC au laboratoire de Recherche. Je ne pourrai assurer ce paiement, qui doit intervenir au plus tard en mai 2004, qu’avec la subvention ANVAR. Les éventuels retards de paiement de subvention par l’Administration me mettront dans une situation fort embarrassante d’un point de vue financier et me feront perdre la propriété du projet. J’espère éviter ce scénario catastrophe car ce seraient plus de 3 années d’efforts qui partiraient en fumée sans réelle création de valeur, conclut Jean-Marc Ravallo de plus en plus inquiet. Une lettre qu'il compte également envoyer à Nicole Fontaine pour l'alerter de ce grave dysfonctionnement du système.

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