
"Halte aux réformes assassines !", écrit ainsi Pierre Laurent dans une réaction faite au nom des 700 professionnels de l’immobiliers adhérents à la FNAIM Côte d ‘Azur, à l’annonce de la suppression du prêt à taux zéro, envisagée dans le cadre du plan d’austérité V2.
"Après l’annonce par le Premier Ministre le 24 août d’une réforme des plus-values immobilières sur l’investissement locatif et la résidence secondaire, c’est aujourd’hui le marché de la résidence principale qui se voit lourdement pénalisé par la suppression annoncée du PTZ dans l’ancien, alors que les assurances avaient été données sur son maintien. Une fois de plus la parole n’a pas été tenue," écrit-il.
"Les conséquences de cette mesure se traduiront dès le 1er janvier 2012, par un ralentissement très net de l’activité avec des conséquences dramatiques :
- sur l’emploi, dans les entreprises des professionnels de l’immobilier ;
- sur les recettes des collectivités territoriales ;
- sur la mobilité des salariés ;
- sur les familles les plus fragiles qui se verront exclues du marché de l’accession à la propriété."
"Pour rappel, c’est le PTZ+ qui a soutenu en 2011 l’activité du marché, en permettant à 300.000 ménages parmi les plus modestes d’accéder à la propriété", poursuit Pierre Laurent. Dans les Alpes-Maritimes, au cours du 1er semestre 2011, sur 6.000 ventes réalisées, 2.500 l’ont été grâce au prêt à taux zéro."
"Cette mesure est très grave, car elle va impacter une problématique fondamentale qui est de se loger et d’accéder à la propriété de son logement. La France fait face à un grave déficit de logements, avec ces mesures, elle s’achemine vers le pays des mal-logés, voire des non logés. La suppression du prêt à taux zéro nous éloigne définitivement de l’objectif d’une France de propriétaires voulue par le Président de la République."
"La FNAIM en appelle à la responsabilité du Gouvernement afin de ne pas sacrifier les deux tiers du marché immobilier ancien sur l’autel de l’austérité", conclut le président de la FNAIM Côte d'Azur.