Surf Air, le "netflix de l'aérien, lance son Luton-Cannes en jet
Compagnie californienne "disruptive", Surf Air ouvre son réseau sur l'Europe par un Luton (Londres)-Cannes lancé le 4 juillet à partir de l'aéroport de Cannes-Mandelieu. Opérant déjà quelque 90 liaisons par jour dans plus d’une dizaine de villes américaines, Surf Air s'est développé sur un concept de "vol à volonté" avec forfait mensuel sur les destinations les plus attractives.
Un événement annoncé le 4 juillet prochain sur les pistes de l'aéroport Cannes-Mandelieu : le lancement par la compagnie californienne Surf Air du premier vol Luton-Cannes en service régulier. Un événement parce que ce premier vol marque l'arrivée en Europe de cette compagnie américaine fondée en 2013 et qui, par son modèle "disruptif", est considérée comme le Netflix ou le Spotify du transport aérien. Surfair s'est en effet développé sur un nouveau concept : celui de "All you can fly" ou de "vols à volonté".
Sous forme d'un club, la société propose de voler à volonté sur une destination ou plusieurs à partir d'un forfait mensuel (de l'ordre de 2.000 euros par mois quand même pour les premières formules). Une offre à destination des (riches) particuliers qui voyagent beaucoup ou des entreprises.
La compagnie qui opère déjà quelque 90 liaisons par jour dans plus d’une dizaine de villes américaines, promet, évidemment, un service haut de gamme, avec service de voiturier, WiFi gratuit, plateforme aéroportuaire de classe. Pour éviter les longues files d'attente et permettre à un passager d'arriver jusqu'à 15 mn avant l'embarquement, Surf Air a choisi des aéroports plus petits comme celui de Luton pour Londres et celui de Cannes-Mandelieu pour la Côte d'Azur et Monaco. Le réseau s'ouvre ainsi aujourd'hui sur l'Europe avec, au départ de Londres, Cannes et Ibiza.
Cet été, il compte ajouter quatre métropoles européennes supplémentaires, Milan, Zurich, Munich, Luxembourg, tandis que d'autres destinations sont dans le viseur (Paris, Amsterdam, Berlin, Barcelone, Bruxelles, Genève….). Les vols se font sur EMB-505 Phenom 300, un jet d'une dizaine de sièges. Les réservations s’effectuent en ligne, sur le site de la compagnie ou via une application dédiée.
Le pari n'est pas forcément facile. Sur ce modèle du "vol à volonté", les compagnies américaine Beacon et belge Take Air ont fait faillite en 2016, moins d'un an après leur lancement, tandis que d'autres initiatives sont en cours avec Fly Club Air en Grande-Bretagne et Airly en Australie.