Symphony : pourquoi la "licorne" a choisi Sophia plutôt que Singapour

Sophia Antipolis peut-elle rivaliser dans le domaine de l'IA face à l'attractivité d'autres technopoles ? Lors de la conférence sur la Cité de l'IA à la maison de l'Intelligence Artificielle de Sophia, la question a été posée par Soph-IATV.eu, le partenaire de WebTimeMedias. Dietmar Fauser, un grand expert du secteur, y a répondu. Ancien membre du comité exécutif d'Amadeus où il pilotait une équipe de 1.800 ingénieurs, Dietmar Fauser est depuis novembre 2019, vice-président exécutif en charge de la R&D de la plateforme de collaboration sécurisée Symphony, la "licorne" américaine qui se développe dans la technopole.

Sa réponse a de quoi rassurer sur les ambitions de la technopole qui s'est positionnée fermement sur l'IA pour porter sa croissance dans les prochaines années. Si la Silicon Valley, où Symphony est née, reste un endroit évidemment intéressant dans la recherche et le développement de l'informatique, Sophia présente pour lui un atout formidable : un pool de ressources d'ingénieurs avec une grande attractivité européenne (ce qu'il avait déjà réalisé dans son travail chez Amadeus). Aussi, il est assez facile d'y attirer les ingénieurs formés dans les meilleures universités européennes.

Pour rappel, Symphony développe à la base un système de communication ultra sécurisé pour le monde financier. De plus en plus, elle évolue vers le cœur même de l'échange d'information et de l'accompagnement de l'activité financière. Arrivée en douceur en 2018, elle a déménagé à Sophia fin juin son centre de R&D dans ses nouveaux bureaux ultra moderne de l'avenue de Roumanille. Le site sophipolitain compte désormais une centaine de collaborateurs et devrait atteindre de 120 à 130 personnes en fin d'année. C'est déjà le plus important centre de R&D de la société, plus important que ceux de Palo Alto aux Etats-Unis et de Stockholm en Suède. Mais il est de plus taillé pour accueillir de 200 à 250 personnes.

Pourquoi ce choix de Sophia qui, lors de la décision d'implantation du centre de R&D, se trouvait en balance avec Singapour ? Pour Dietmar Fauser, Singapour est évidemment une place de premier choix en Asie avec une très forte activité, une université excellente. La raison du choix en faveur de la technopole ? Principalement la disponibilité d'ingénieurs formés. Singapour, où la pression salariale est forte, n'a pas autant de ressources en compétences qu'en Europe. C'est pourquoi l'activité en croissance de Symphony se fait aujourd'hui principalement à Sophia.

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