Taxe sur les billets d'avion : le coup de colère de Michel Tschann, hôtelier

Posté ven 25/11/2005 - 00:00
Par admin

"Comme pour la sécurité, les Etats -incapables de gérer leurs finances- se défaussent sur des voyageurs pour faire semblant de régler un problème", estime le président du Syndicat des hôteliers Nice Côte d'Azur-UMIH quiconteste le bien fondé de la nouvelle taxe.

La taxe sur les billets aériens, votée mercredi par la France, a suscité une vive réaction de Michel Tschann, le président du Syndicat des hôteliers Nice Côte d'Azur-UMIH. Sans mâcher ses mots, il explique dans un communiqué pourquoi, cette nouvelle taxe qui frappe le transport aérien lui apparaît comme néfaste pour le tourisme en particulier et l'économie en général."L'idée d'une taxe sur les billets aériens pour financer (selon quelles modalités et par quels canaux ?) la lutte contre le Sida et la pauvreté en Afrique est certes une idée généreuse et noble, mais une fois de plus, comme pour la sécurité, les Etats -incapables de gérer leurs finances- se défaussent sur des voyageurs pour faire semblant de régler un problème.""Déjà les voyageurs aériens paient des taxes de sûreté dont les montants sont aberrants, alors que la sécurité et la défense sont des fonctions régaliennes de l'Etat à qui nous payons quelques impôts"."Si les transports doivent être taxés pourquoi pas les trains, taxis, voitures, etc.; le projet aboutira à taxer un voyageur se rendant en Afrique, y compris des missionnaires ou membres d’organisations de solidarité"."Le tourisme est une des rares industries à ne pouvoir être délocalisée en Europe, mais ce n'est pas une vache à lait, et la pénaliser encore une fois n'est pas une solution d'avenir, voire contraire aux traités européens qui prônent la libre circulation des personnes.""Vous connaissez la forte implication qu'il y a entre le transport et l'hôtellerie. La Côte d'Azur a vu concrètement les résultats, dans sa fréquentation, de l'arrivée de compagnies à bas coûts. Celà nous démontre que nous ne pouvons qu'être fortement hostiles à toute taxe, redevance, etc.""D'autant que pour gérer cette taxe, on créera un organisme avec président, voitures de fonction, fonctionnaires, etc et que les malheureux africains verront finalement 10 ou 15% des montants collectés"."Et pourquoi sur les voyages ? Pas sur les SMS, les appareils photos, les sucettes ou ???? Peut-être pourrait-on instituer une taxe sur les dépenses somptuaires des Etats ?", conclut Michel Tschann.

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