Tendances : la nouvelle révolution du 'Peer to peer'

Posté ven 16/02/2001 - 00:00
Par admin

Pour le B to B, ce sera aussi important que l'e-commerce, estiment certains analystes. Le P2P, avec des logiciels comme ceux de Nextpage ou de Groove, ouvre la porte au travail collaboratif.

Quelle est la nouvelle révolution qui aujourd'hui enflamme le Net ? Réponse : la technologie 'peer-to-peer', dite P2P (d'égal à égal). Après l'ère des grands systèmes et celle des micro-ordinateurs, elle ouvre une troisième étape de l'informatique. Boursoramapublie une analyse de Reuters sur ce nouveau phénomène sous le titre de /www.boursorama.com/international/detail_societes_intern.phtml?news=362960"> 'Le 'peer-to-peer', nouvelle révolution sur l'internet'. Y est précisé ce qu'amène le P2P : ' cette nouvelle conception de l'informatique en réseau permet aux internautes d'échanger des données numériques, qu'il s'agisse de logiciels ou de documents, sans passer par un serveur ou une quelconque instance centrale.'.Le paradoxe NapsterUn paradoxe à ce sujet : le P2P a été popularisé par Napster et toute la polémique qui a grossi autour de l'échange de fichiers musicaux. Or, Napster, ' utilise en fait un serveur central répertoriant les fichiers disponibles sur les ordinateurs de ses adeptes.' Ce qui lui vaut d'ailleurs tous les problèmes qu'il rencontre aujourd'hui et que ne devraient pas connaître d'autres sites de musique dont la technologie est plus proche du P2P, comme Gnutella, Napigator, Newtella, LimeWire, ToadNode, ou encore Aimster, la société lancée par Johnny Deep.Le 'peer to peer' (on parle parfois du 'point à point'), ouvre aussi la porte à des projets de mise en commun de puissance processeur comme celui de SETI@Home, dans lequel des internautes du monde entier donnent une petite partie de leurs 'temps processeur' pour réaliser des calculs que seul un supercalculateur pourrait faire. Mais l'avenir du P2P semble se tenir surtout d'abord dans les entreprises.La révolution du travail collaboratifPour le B to B, Business to business, ' c'est aussi important que le commerce électronique il y a trois ans', estime Robert Batchelder, un analyste du Gartner Group cité dans l'article. ' Dans les technologies P2P, l'internet remplace le serveur auquel les terminaux envoient leurs informations et permet la circulation instantanée et infinie de tous types d'informations entre des ordinateurs qui deviennent des sources de données sans dépendre d'un serveur.'Dans le domaine professionnel, deux projets sont à suivre : ceux de Nextpage et de Groove Networks. Le projet de Groove a été mené secrètement pendant trois ans pour sortir au grand jour à la fin de l'an dernier. Il est vrai qu'il a été lancé par une célébrité du monde informatique : Ray Ozzie, l'Américain qui a conçu il y a dix ans le premier logiciel de travail collaboratif, Notes, édité par la société Lotus, depuis rachetée par IBM Corp. Un logiciel utilisé dans le monde par 70 millions de personnes. Avec ici une différence de taille : Groove.net, à la base, est gratuit. Il enrichira plus les vendeurs de bande passante que les éditeurs de logiciels.La société Groove Networks vend des outils permettant à toutes les professions de travailler sur un projet ensemble et au même moment. Chacun voit la même information, peut apporter des modifications et visualiser celles opérées par d'autres tout en envoyant des messages.conclut l'auteur de l'article. La véritable révolution du P2P, sera sans doute aussi celle du travail collaboratif.Deux colloques à SophiaPour ceux qui s'intéressent au dossier du P2P, deux colloques seront organisés à Sophia Antipolis sur ce thème : 'Peering to the hype' à l'Institut Theseus, le 30 mars prochain, avec de grands intervenants; 'Services collaboratifs sur Internet : la nouvelle donne', le 18 mai prochain avec le Data Base Forum. A lire également, dans Sophianet.com, l'article 'Travail collaboratif : les astuces du campus', avec l'exemple de l'Esinsa et du Ceram qui utilisent déjà ce type de logiciels pour organiser des groupes de travail et mettre des cours en commun. La technopole n'est pas en retard sur cette nouvelle révolution.

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