Thales Alenia Space signe le contrat pour les phases finales d'ExoMars

Posté mar 18/06/2013 - 07:38
Par admin

Au salon du Bourget, le constructeur de satellites cannois a signé le contrat relatif au développement d'ExoMars mené en collaboration avec l'agence spatiale russe. Un programme essentiel pour la préparation de l'exploration humaine de la planète rouge et dont Thales Alenia Space est maître d'oeuvre.

Thales Alenia Space signe le contrat pour les phases finales d'ExoMars

Une annonce supplémentaire au salon du Bourget pour Thales Alenia Space. Le constructeur de satellites cannois a signé hier le contrat relatif au développement d’ExoMars. La signature s'est faite au pavillon de l’ESA, au cours d’une cérémonie officielle, en présence de Jean-Jacques Dordain, Directeur de l’Agence Spatiale Européenne, Erico Saggese, Président de l’Agence Spatiale Italienne (ASI), le leader européen du programme, et Jean-Loïc Galle, Président Directeur Général de Thales Alenia Space.

Une étape majeure pour TAS, maître d'oeuvre du programme

A la suite d’un contrat préliminaire signé en 2008, la signature du contrat d'hier constitue une étape majeure pour Thales Alenia Space, maître d’œuvre du programme ExoMars. Dans le cadre du contrat global d’un montant de 643 millions d’Euros, le contrat intervenu correspond au versement de 2 tranches additionnelles : l’une, d’un montant de 146 millions d’Euros, va permettre de compléter la mission de 2016 ; la seconde, d’un montant de 70 millions d’Euros, couvrira une partie significative de la mission suivante, en 2018.

ExoMars est un programme en collaboration à parité égale entre l’ESA et l’Agence Spatiale Russe. En plus de la réalisation d’équipements, d’expérimentations scientifiques et du support au niveau du segment sol, la principale contribution de Roscosmos consistera à réaliser l’élément principal du module de descente pour la mission 2018 et de mettre à disposition un lanceur Proton pour chacune des 2 missions.

Ce que va réaliser Thales Alenia Space

Thales Alenia Space Italie est maître d’œuvre du programme industriel. Concernant la mission 2016, TAS Italie est en charge de la conception du module de démonstration d’entrée et de descente (EDM - Entry Descent Demonstrator Module) tandis que TAS France a la responsabilité de la conception et de l’intégration du module orbital (TGO – Trace Gas Orbiter).

Concernant la mission de 2018, TAS Italie est en charge du développement du système de Navigation et de Guidage pour les modules de l’orbiteur et de descente, de la conception du système du Rover martien ainsi que de la fabrication du laboratoire d’analyse, qui sera intégré à l’intérieur du Rover. Ce laboratoire est équipé d’un perforateur, capable de sonder le sol martien à 2 mètres de profondeur et d’y récupérer des échantillons.

Les deux missions ExoMars déjà en cours

La mission ExoMars 2016 est déjà sur les rails, avec une CDR (Critical Design Review) système prévue à la fin de l’année. Le démonstrateur d’entrée et de descente (EDM) fait actuellement l’objet de tests structuraux dans les laboratoires turinois de Thales Alenia Space. L’intégration du modèle de vol devrait commencer en début 2014, avec un lancement prévu en janvier 2016.

La mission 2018 est également en cours, avec le développement du système du rover martien, qui inclut le véhicule en lui-même et la console laboratoire d’analyse (ALD - Analytical Laboratory Drawer) à son bord. Thales Alenia Space a pour objectif d’effectuer la PDR (Preleminary Design Review) de la mission d’ici le printemps 2014, et de démarrer ainsi la phase finale de développement au second semestre 2014. Le lancement relatif à cette mission est prévu en mai 2018.

ExoMars : deux missions pour préparer l'exploration humaine de Mars

ExoMars s’articule en deux missions séparées. La première, prévue en 2016, étudiera l’atmosphère de Mars et démontrera la faisabilité de plusieurs technologies critiques pour les phases d’entrée dans l’atmosphère, de descente et d’atterrissage, dont la maîtrise sera vitale pour la future exploration humaine de Mars. Elle fournira également un relais de télécommunications pour la transmission de données entre la Terre et les "rovers" martiens des missions suivantes.

La seconde, en 2018, comportera un "rover" européen capable de se déplacer de manière autonome, de prélever des échantillons de terrain jusqu’à une profondeur de deux mètres et d’analyser leurs propriétés chimiques, physiques et biologiques.

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