TICTAC, Système d'Info Voyageurs temps réel de l'éco-mobilité

Les acteurs du projet TICTAC dont Georges Gallais de VULOG (4ème en partant de la gauche) et les testeurs récompensés lors de la réunion de clôture du programme à l'Ademe (Sophia Antipolis).

L'intérêt de l'opération TICTAC qui vient de se terminer à Sophia Antipolis ? Pour faire simple, il s'agit d'élaborer un nouveau système d'information temps réel pour les horaires des transports publics et les évènements des réseaux de transports, système accessible depuis un téléphone mobile ou fixe, ou depuis toute interface connectée à Internet. Cela avec une conviction : démontrer l'importance des Services d’Information sur la décision d’opter pour l’éco-mobilité dans son déplacement quotidien. En clair : sans information temps réel fiable, peu d'avenir pour les projets liés à l'éco-mobilité.

Horaires affichés et "temps réels"

Exemple quand vous prenez le bus. Vous disposez certes déjà, via le web, des horaires "affichés". Mais, vu la circulation, votre bus peut avoir un "certain" retard, voire même passer parfois en légère avance. Tous ceux qui utilisent les transports en commun savent que les horaires, temps réel, ne collent que rarement avec les horaires affichés. C'est cette information "temps réel" qu'il est utile d'avoir d'une façon simple, soit par le biais d'un serveur vocal  (je marche, je parle, j’ai mon information temps réel simplement en citant mon favori…), soit via le Web sur son PC ou en mobilité sur son smarphone, là aussi par le biais des "favoris" (sa station de départ, son parcours, ses horaires préférés).

Tout l'intérêt du système développé à travers ce programme par les experts de VULOG, de l’INRIA et du CETE Méditerranée, en partenariat avec la CASA et son réseau Envibus ainsi qu'avec l'Ademe et le cabinet spécialisé MHG, tient donc dans cette mise à disposition des usagers, soit via le Web, soit par serveur vocal, des informations "temps réel" sur le passage des bus, mais également des trains ainsi que, dans une étape ultérieure, sur la disponibilité d'autres moyens de mobilité douce comme l'auto-partage, les vélos en libre-service, le co-voiturage, les navettes à la demande, etc.

Mieux comprendre la complexité des transports

Les deux ans d'expérimentation de TICTAC visaient aussi à élaborer, développer un service qui s'avère plus particulièrement indispensable dans les réseaux de transports où la fréquence des bus est moins importante qu’en milieu urbain. Le réseau Envibus avec en particulier la ligne 100, qui fournit la base de données "temps réel" ainsi que la liaison ferrée TER Nice Antibes ont servi de support pendant la phase de projet.

Comme l'a expliqué Georges Gallais, fondateur de VULOg, lors d'une rencontre qui marquait le terme de l’expérimentation TICTAC mardi à l'Ademe, il s'agissait dans un premier temps non seulement de maîtriser les technologies, mais aussi de mieux comprendre la complexité des transports (institutionnel, opérationnel, complémentarité des modes, nsm).

La méthode "living labs" avec 150 "testeurs"

Pour aller au plus près du terrain, c'est une méthode "living labs" qui a été utilisée. Des ateliers d'usagers ont permis de tester les systèmes développés et d'y apporter à chaque fois des modifications. La mise à disposition des informations temps réel par serveur vocal notamment, à destination des personnes n'utilisant pas de smartphone, a suscité plusieurs tâtonnements permettant d'arriver à une solution fiable et ergonomique.

Au total, près de 150 testeurs ont utilisé, critiqué, abandonné, recommencé et apprécié ce système qui va permettre de spécifier le futur système d'info temps réel sophipolitain pour l'ouverture à l'horizon 2016 du TCSP, le Transport en Commun en Site Propre qui reliera la gare d'Antibes à la technopole. Un projet qui pourra bénéficier d'une bonne dynamique locale avec Ceparou06, le futur SIM PACA, l'open data, l'info temps réel NCA…