Tourisme d'affaires : Comexposium dans la tourmente

Assises sécurité Monaco

Il n'y a pas que les hôtels, les restaurants, les bars et tous les professionnels azuréens liés au tourisme qui souffrent de la crise sanitaire et de ses lourdes conséquences sur l'activité. Les grands organisateurs d'événements eux-aussi se retrouvent entièrement sous pression. Exemple avec le français Comexposium, organisateur entre autres de plusieurs grands salons azuréens (Trustech à Cannes, Les Assises de la Sécurité à Monaco, les salons de l'Etudiant à Nice…) ainsi que de grands événements parisiens comme la Foire de Paris ou le salon international de l'agriculture. (Photo DR : les Assises de la Sécurité au Grimaldi Forum de Monaco).

Considéré comme le numéro trois mondial des salons derrière les britanniques Informa et Reed Exhibitions, eux aussi très présents sur la Côte, il a vu son chiffre d'affaires 2020 plonger, passant de 80 M€ (un niveau d'activité qui correspond à deux mois de janvier et février normaux), contre 440 M€ en 2019. Aussi, alors que la pandémie se prolongeait et ne laissait guère de visibilité sur la reprise, Comexposium s'était déjà placé en septembre dernier sous la protection du tribunal de commerce de Nanterre. Une procédure qui lui permet de geler les créances pendant une période de six mois prolongeable et de faire face.

Dans cette passe difficile, Comexposium ne devrait certes pas manquer de soutiens. Presque de trop de soutiens d'ailleurs, une bataille étant engagée entre ses actionnaires (l'assureur Predica, filiale du Crédit Agricole et la CCI de Paris), et ses créanciers, plusieurs grands fonds d'investissements qui voudraient entrer à cette occasion dans son capital. Mais la situation dans laquelle se retrouvent ces grands organisateurs de salons risque de rendre encore plus difficile la reprise du tourisme d'affaires azuréen, une fois la pandémie écartée.

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