Tourisme d'affaires : "no future" immédiat pour Nice-Acropolis

Posté lun 18/09/2006 - 00:00
Par admin

Le palais des congrès sans solution de reprise à quatre mois du passage de relais : la ville abandonne la procédure de Délégation de service public pour tenter la négociation directe avec les candidats qui s'étaient présentés. Les hôteliers catastrophés.

"No future" pour Nice-Acropolis ? Pas de futur immédiat en tout cas. Ainsi que le laissait entendre la question mise à l'ordre du jour du Conseil municipal de Nice vendredi matin, la ville abandonne la procédure de DSP (Délégation de service public) pour tenter une ultime tentative de trouver un candidat par la négociation directe. Une des raisons de ce retournement à quatre mois à peine de l'échéance (le relais aurait dû être passé au 1er janvier 2007) a été donné en quelques mots par le sénateur-maire Jacques Peyrat. Deux candidats avaient été retenus. L’un a changé d’avis (l'Anglais Turner, qui était allié avec l'association qui gère actuellement le palais) et le second, le regroupement CCI-Cari demandait des compensations financières jugée exorbitantes selon le premier magistrat.Vers une nouvelle année d'intérimTrois solutions restent possibles. La première est de revoir tous les candidats qui s’étaient présentés, et négocier avec la possibilité de revoir le cahier des charges. La seconde serait d'accorder une nouvelle prolongation d’un an à l’association Nice Acropolis. Mais celle-ci ne semble pas très chaude à prolonger un intérim qui dure depuis quelques années et à jouer les précaires alors que ses équilibres financiers sont de plus en plus difficiles à tenir. La troisième solution, serait celle d'une gestion directe par la ville. Mais la ville n'y est pas favorable estimant à juste titre que ce n'est pas son métier, et que cette solution ne serait adoptée que s'il n'y en avait vraiment pas d'autres.La solution qui semble la plus plausible aujourd'hui, serait celle d'une année d'intérim de plus pour l'association Nice-Acropolis. Ce qui ne réglerait pas pour autant le problème de fond : le palais des congrès, face à ses concurrents azuréens qui ont continué d'améliorer leurs installations et leurs services se trouve quelque peu obsolète. Des travaux importants de remise aux standards se doivent aujourd'hui d'être réalisés et ont été évalués autour d'une dizaine de millions d'euros. Un investissement important que les "repreneurs" jugent ne pouvoir rentabiliser sur une durée de 8 ans qui est celle de l'actuel appel d'offre en DSP."Acropolis…encore et jamais !" fulmine le président des hôteliersPour les hôteliers, la dérive de Nice-Acropolis est une véritable catastrophe. Dans un communiqué qui a suivi la séance du conseil municipal, le président du syndicat des hôteliers de Nice Côte d'Azur résume ainsi la situation : "Acropolis…..encore et jamais !" A nouveau le sort d’Acropolis n’est pas réglé et cette situation précaire « dure » depuis 4 ans, années que bien évidemment nos concurrents ont mis à profit pour investir, avancer…et gloser sur les carences niçoises pour détourner nos clients"", écrit Michel Tschann"La situation est grave. Le tourisme est la seule industrie de cette ville et Acropolis en est un maillon essentiel ; cette industrie réalise pour l’hôtellerie seulement, près de 350 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, emploie des milliers de personnes et par ses et leurs achats fait vivre toute la ville. Sans le tourisme d’affaires généré par Acropolis certains hôtels fermeront leurs portes l’hiver ou seront vendus en totalité ou partiellement.""Cette ville possède tous les atouts, y compris le tramway, pour être en tête de peloton ; aujourd’hui, Cannes et Monaco ne se donnent même plus la peine de tenir compte de Nice.""Et pourtant l’activité d’Acropolis concerne la ville de Nice, mais aussi l’agglomération Nice côte d’azur et le département qui profitent de cette activité et qui doivent aussi s’impliquer dans le « sauvetage »""Un sursaut est toujours possible lorsqu’une volonté politique existe ! Une solution rapide, durable et claire doit être trouvée rapidement", conclut Michel Tschann. Peut-il encore être entendu ?

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