Tourisme monégasque : le baromètre SBM est remonté en 2002-2003

Posté lun 29/09/2003 - 00:00
Par admin

La Société des Bains de Mer a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 7% (320 millions d'euros). "Le troisième meilleur exercice jamais réalisé", notait le président Jean-Luc Biamonti. Un exercice qui se terminait au 31 mars 2003 et n'intègre pas la majeure partie d'une année 2003 plus difficile.

"En dépit d'une conjoncture internationale difficile, la SBM a plutôt bien résisté réalisant même, avec 320 millions d'euros de chiffre d'affaires consolidé, le 3ème meilleur exercice jamais réalisé et renouant avec les profits" a déclaré d'emblée Jean-Luc Biamonti, président de la SBM, lors de la présentation des comptes de l'exercice 2002-2003 (comptes clôturés au 31 mars 2003). Cette présentation des comptes, réalisée en Principauté vendredi 26 septembre à l'issue de l'assemblée générale des actionnaires, s'est révélée comme chaque fois un événement en raison du poids particulier de la Société des Bains de Mer dans l'économie monégasque. Propriété à 69% de l'Etat monégasque, la SBM emploie plus de 3.000 personnes, dispose du monopole des jeux à Monaco et gère plusieurs des fleurons de l'hôtellerie de la Principauté. C'est ainsi le parfait baromètre du tourisme de Monaco.Jeux de table en hausse, taux d'occupation des hôtels en baisseCette reprise de l'activité sur l'exercice qui se terminait en mars dernier (et ne comprend donc pas la saison estivale 2003) se traduit par un chiffre d'affaires de 320 millions d'euros en progression de 7% par rapport à l'exercice précédent qui, lui, avait baissé de 8% par rapport à 2000-2001. Le résultat d'exploitation s'est de son côté amélioré substantiellement. Il est positif de 6,2 millions d'euros, alors que celui de l'exercice précédent affichait une perte de 13,9 millions d'euros. Quant au bénéfice net, il se monte à 13,4 millions d'euros (l'an dernier, il aurait été négatif sans l'injonction de réserves).Dans le détail, ce sont les jeux qui soutiennent l'activité. Ce secteur s'inscrit à la hausse (+14 % à 208,6 millions d'euros) grâce non pas aux machines à sous mais aux traditionnels jeux de tables. Ce secteur des jeux a d'ailleurs bien mieux résisté à la crise que celui des hôtels. L'exploitation hôtelière en effet se trouve en recul de 3,5 % à 105,7 millions d'euros. Le taux d'occupation général des hôtels du groupe a de nouveau chuté de 4 % (il perd ainsi 14 % sur deux ans) s'établissant à 59 % sur la période de l'exercice 2002-2003, tendance qui prend en compte toutefois la fermeture partielle de l'Hôtel Hermitage pour cause de travaux.La SBM joue les marchés de proximitéDans la continuité des années précédentes, le Groupe a poursuivi sa politique d'investissement pour un montant total de 43,4 millions d'euros. Outre la réalisation de travaux de rénovation du patrimoine immobilier existant, cet effort porte sur le développement de capacités nouvelles indispensables à la croissance de la SBM pour les prochaines années, comme les travaux entrepris à l'Hermitage (surélévation des deux ailes avec rajout d'une soixantaine de chambres et suites) et la construction du futur hôtel du Larvotto (337 chambres près du Sporting d'été). Jean-Luc Biamonti, sur ce dernier point, soulignait que les délais seraient respectés avec l'ouverture pour le dernier trimestre 2005 et que le budget, de l'ordre de 200 millions d'euros, serait tenu. Le nom de ce nouvel établissement sera dévoilé dans les semaines à venir, sa commercialisation démarrant d'ici la fin de cette année.Au sujet des effets persistants de la crise sur l'exercice en cours, Bernard Lambert, Directeur Général de la SBM, a confirmé le redéploiement des efforts de la société sur les marchés de proximité, afin de pallier la baisse sensible de la clientèle américaine. Une politique qui s'est avérée payante cet été sur la fréquentation du Sporting de Monte-Carlo qui a enregistré 4 000 couverts de plus que lors de l'été 2002, avec pourtant une saison plus courte d'une semaine. Désormais ce sont les Français qui représentent la première clientèle de la SBM, devant les Américains, les Britanniques et les Italiens. Il faudra toutefois attendre les comptes de l'exercice 2003-2004 pour savoir si, après avoir redressé la tête, la SBM ne replonge pas.

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