Tribune libre : l'autre "Triple A" à tomber pour Dominique Pages

Posté mar 24/01/2012 - 10:01
Par admin

Fondateur de PromEst, société sophipolitaine spécialisée dans l'accompagnement d'entreprises en Russie et CEI, Dominique Pages, reprend la plume de professeur de "bon sens" sur le thème "2012 : Peut-on espérer enfin la disparition d’un autre triple A ? celui des Avantages –Abusivement- Acquis!!!"

Tribune libre : l'autre "Triple A" à tomber pour Dominique Pages

Alors qu'on parle beaucoup des triples A pour les pays, les banques, les grands groupes, Dominique Pages, fondateur de PromEst, société sophipolitaine spécialisée dans l'accompagnement d'entreprises en Russie et CEI, reprend la plume et son combat pour ce qu'il estime être la "France du bon sens". Dans ses "tribunes libres", publiées sur WebTimeMedias.com, le cofondateur de l'association "deuxième vie" au début des années 2000 avait combattu l'utopie de l'emploi garanti à vie, rappelé que dans le dossier sur les retraites ce seraient les jeunes qui auraient à payer, et sabré en faveur du "bon sens", pour chaque grand dossier de société en débat.

Il revient sur ce même terrain de prédilection en souhaitant la disparition d'un autre triple A que celui qui vient de tomber pour la France : celui des Avantages –Abusivement- Acquis !!! Avec toujours la même verve. Voici sa tribune libre.

"2012 : Peut-on espérer enfin la disparition d’un autre triple A ? celui des Avantages –Abusivement- Acquis !!!"

2012 ! Achetez Français !!! Parce que quelques tribuns ont su faire un bon buzz sur ce slogan, tous les challengers politiques, instamment priés par les caisses de résonnance médiatiques de se prononcer, entonnent ce chant comme celui d’une sirène… (dont on sait vers quoi elle attirait le bateau qui se laissait prendre à son charme…).

L’incantation des avantages acquis se fait plus discrète depuis quelques temps… prélude à un retour au bon sens ? On pourrait l’espérer car nul, y compris les voix les plus fortes en quête de rupture au plus haut niveau, n’a osé ouvrir clairement le débat sur ces acquis (qui, comme dit le dicton, l’ayant été souvent bien mal ne profiteront jamais longtemps). Acquis dans l’ambiance d’une économie conquérante et d’une quête d’idéologie crypto-marxisante, ils ont prospéré depuis 20 ans sur le dos des peuples émergents. Ces derniers –chez lesquels la bonne conscience occidentale a au mieux promu les droits de l’homme sans que son prosélytisme ne soit allé au niveau du droit du travail- ont en effet assuré la progression tant du pouvoir d’achat que de la réduction de la période de contribution économique de nos citoyens à la création de notre richesse.

Et comment cet "engraissement" s’est-il créé ?

  • Pas vraiment en exportant la valeur ajoutée créée sur notre territoire, sauf pour quelques grands équipements ou savoir-faire (transférés souvent à nos clients/partenaires devenus depuis nos meilleurs concurrents). Les Français, c’est connu, sont de piètres exportateurs.
  • Mais d’abord en encourageant une consommation de produits pour la grande majorité importés des pays dits émergents, qui ont fait de la rentrée des classes, des cadeaux de Noël, des soldes et de la fièvre de technologie un bonheur pour l’industrie chinoise ou indienne via des marques qui, restées -pour le moment- sous pavillon occidental, en assurent les chevaux de Troie.
  • Et enfin, oubliant que la protection sociale n’est pas qu’une incantation militante sans relation avec l’économie (internationale) dans laquelle elle s’organise, que pas plus qu’en Bourse, ses arbres ne montent au ciel, on a massivement emprunté pour financer ces belles vues de l’esprit et de l’âme, donnant des leçons au monde sur ce modèle unique….

Voilà donc pourquoi aujourd’hui encore, selon les angles de vue politique, on parle de relance de la consommation, de protectionnisme, de préférence française, de lutte contre l’immigration ou d’austérité en termes de fiscalité ou de diminution de charges publiques, mais personne ne parle de toucher fondamentalement à ce triple A.

Grâce à cette faiblesse de la parole politique et l’inculture économique impressionnante de ses ressortissants, la France voit ainsi progresser une population de seniors "riches" grâce aux prélèvements issus d’une quantité sans cesse décroissante de contributeurs socialement surprotégés vivant dans l’illusion d’un tel confort futur….

Et si la Chine venait à doubler (par un simple jeu sur sa monnaie notoirement sous-évaluée) le coût de ses produits… continuera-t-on à jouer à la marge sur les valeurs d’ajustement habituelles que sont prélèvements fiscaux et sociaux ???

Les régimes d’amaigrissement sont salutaires…. Pas seulement pour le coeur !!!

Dominique PAGES

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