Trois morts dans un nouvel attentat islamiste à Nice : le fil d'une journée dramatique

Nice de nouveau victime d'un attentat islamiste. Trois personnes (deux femmes égorgées et le gardien de la basilique) ont été tuées dans un attentat perpétré ce matin dans l'église Notre-Dame en plein centre-ville. L'agresseur a été neutralisé par la police. Le président de la République s'est rendu sur place en début d'après-midi. L'émotion est vive sur la Côte et dans tout le pays. Le fil d'une journée dramatique qui ravive les cruels souvenirs de l'attentat du 14 juillet 2016.

Attentat Notre Dame police

10h : Attentat islamiste à Nice ce matin ? Il est trop tôt pour le dire. Tout juste vers 9 heures, comme vient de le signaler Nice-Matin, une attaque au couteau aurait eu lieu à l'intérieur de l'église du quartier Notre-Dame, en plein centre-ville et aurait fait un mort. La police, qui est sur place, aurait neutralisé l'agresseur en faisant usage de ses armes.

10h30 : c'est bien un attentat islamiste et le bilan se précise dramatiquement avec au moins trois morts et plusieurs blessés dans l'attaque au couteau survenue vers 9 heures dans l'église Notre-Dame en plein centre-ville de Nice. Une femme a été décapitée, une autre égorgée et un homme (le gardien de la basilique) a été tué à coups de couteau par un individu neutralisé ensuite par la police. Blessé par balle l'agresseur a été transporté à l'hôpital.

Le quartier Notre-Dame est bouclé et ses abords évacués tandis qu'à Paris le Premier ministre a quitté l'Assemblée nationale pour rejoindre une cellule de crise ouverte à Beauvau au ministère de l'Intérieur. Le président de la République doit se rendre sur place à Nice en fin de matinée tandis que le Parquet National Antiterroriste a été saisi et a ouvert une enquête pour "assassinat" et "tentative d'assassinat".

19h : on en sait plus sur l'attaque barbare de ce matin à Nice qui a ravivé la douleur de l'attentat du 14 juillet 2016 avec ses 86 morts et centaines de blessés sur la Prom'. L'identité du sinistre tueur au couteau a été établie. Il s'agirait (cette identité est en cours de vérification) d'un Tunisien, de 21 ans, Brahim A. entré clandestinement en France fin septembre par l'île de Lampédusa en Italie, inconnu des services de police. Neutralisé par des tirs de la police municipale, il est grièvement blessé et se trouve en réanimation. A de nombreuses reprises durant l'agression, il avait crié "Allahou akbar".

Les victimes. Trois morts sont à déplorer. Une femme, odieusement égorgée à l'intérieur de la basilique et que l'agresseur a tenté de décapiter; le sacristain tué à coups de couteau et une autre femme qui, grièvement blessée avait pu s'échapper, mais est venue mourir dans un café en face de la basilique. Dans la confusion du matin, il avait été question de plusieurs blessés. En fait il n'y en a eu qu'un seul : l'agresseur.

Ce nouvel attentat, après celui de Samuel Paty à Conflans voilà deux semaines, a suscité une profonde émotion à Nice bien sûr, mais également sur la Côte d'Azur et dans tout le pays. Le président de la République est venu en personne à Nice en début d'après-midi pour dénoncer cette attaque terroriste islamiste et appeler "à ne céder à aucun esprit de terreur".

Il a également annoncé le passage de 3.000 à 7.000 soldats pour l'opération "Sentinelle" afin d'assurer une protection des lieux de culte et des écoles. De son côté, le Premier ministre Jean Castex a annoncé devant l'Assemblée nationale que le plan Vigipirate est porté au niveau "urgence attentat" sur l'ensemble du territoire national tandis qu'un conseil de défense doit avoir lieu demain matin.

Pour la Côte d'Azur, après les inondations dévastatrices dans les vallées du haut-pays, le reconfinement qui prolonge le laminage de son économie touristique et un nouvel attentat islamiste, c'est la triple peine. Sombre automne.

 

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