Un million d'euros pour le "crédit solidaire" en PACA et Corse

Posté ven 10/12/2004 - 00:00
Par admin

L’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) et le Crédit mutuel méditerranéen ont renouvellé un partenariat qui permet de mettre à la disposition de l'association un million d’euros pour développer le "crédit solidaire" destiné à la création d'entreprise.

Un million d'euros pour le "crédit solidaire" de l'Adie sur la PACA et la Corse : c'est ce qui ressort du renouvellement du partenariat intervenu à Marseille la semaine dernière entre l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) et le Crédit mutuel méditerranéen. L'accord signé le 7 décembre, par Maria Nowak, Présidente de l'Adie et Pierre Filliger, Président du Crédit mutuel méditerranéen, permet en effet de mettre à disposition de l'association un million d’euros pour développer le crédit solidaire.Créée en 1989, l’Adie aide des personnes exclues du marché du travail et du système bancaire classique à créer leur entreprise et leur propre emploi. Pour ce faire, Maria Nowak, créatrice et présidente de cette association, a adapté à la France le principe du micro-crédit. Ce principe, qui a fait ses preuves dans les pays du Tiers Monde, s’est développé de façon considérable en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Il a permis ainsi à des millions de personnes à travers le monde de vivre de leur travail."En France, l’Adie a ouvert l’accès au crédit à toutes les personnes démunies souhaitant créer une entreprise. Désormais connu sous le nom de "crédit solidaire", il facilite l’entrée dans les circuits bancaires classiques par une démarche d’accompagnement des créateurs. Grâce au partenariat noué avec les banques, au soutien des pouvoirs publics et du secteur privé, l’ADIE a pu financer et accompagner près de 25 000 entreprises, créées par des chômeurs et des allocataires du RMI", explique Maria Nowak.L'association estime que la mise en place de ce système a fait ses preuves.- Les personnes en difficulté remboursent aussi bien ou mieux que les autres : le taux d’impayés, de l’ordre de 6% est inférieur à celui des banques en matière de la création d’entreprises ;- L’esprit d’entreprise est la chose du monde la mieux partagée : 20 % des clients de l’Adie savent à peine lire et écrire, tandis que 21 % ont un niveau d’éducation universitaire. Les uns réussissent aussi bien que les autres sur des créneaux de marché différents ;- Le taux de pérennité des entreprises créées est légèrement supérieur à la moyenne nationale des entreprises individuelles : 64% au bout de deux ans ;- Le taux d’insertion des exclus est de 75%.Au nom du CMM, partenaire historique, Pierre Filliger note que la collaboration engagée depuis 1996 a permis la création de près de 845 entreprises (à la fin 2003) par des chômeurs et des Rmistes en régions PACA et Corse et a joué un rôle important dans la mobilisation bancaire pour le micro-crédit en France. Concrètement, le CMM, via sa Caisse fédérale, permet à l’ADIE, par la mise à disposition de fonds faisant l’objet d’un contrat séparé, de délivrer directement des prêts solidaires au chômeurs et aux Rmistes souhaitant créer, reprendre ou développer leur entreprise dans les départements constituant les régions PACA et Corse. Une implication forte : pour les années 2004 et 2005, ce concours porte ainsi sur un million d’euros.

Ajouter un commentaire