Un portait attachant de Patrick Berhaut dans "Le Monde"

Posté lun 03/05/2004 - 00:00
Par admin

"Je grimpe pour me sentir en harmonie avec moi-même, parce que je vis dans l'instant, parce que c'est une forme d'expression éthique et esthétique par laquelle je peux me réaliser, parce que je recherche la liberté totale du corps et de l'esprit. Et parce que ça me plaît." C'est ainsi que Patrick Berhault répondait à la question "Pourquoi grimpes-tu?". Dans Le Monde, Charlie Buffet, qui reprend cette réponse d'une interview donnée à un journal italien, livre un portrait attachant de Patrick Berhault, ce merveilleux alpiniste français victime d'une chute mortelle le 28 avril en Suisse ("Patrick Berhault, dernière cordée"). "Il réussissait les voies les plus dures avec une telle rapidité, une telle impression de facilité que ses amis guides eux-mêmes finissaient par le croire invincible", est-il noté. A tel point que ses amis l'avaient surnommé affectueusement "Berocop".Dans ce qui fut sa dernière expédition avec Philippe Magnin, expédition sponsorisée entre autres par le Conseil général des Alpes Maritimes, Patrick Berhaut avait déjà enchaîné 64 sommets de plus de 4 000 mètres, quand il a basculé et a disparu dans le brouillard pour une chute de plus de 600 mètres. Reste le souvenir de celui qui, dans l'univers des alpinistes, "était depuis presque trente ans un grand frère rassurant. Il était apparu au crépuscule des années 1970, avec Patrick Edlinger, son cadet de trois ans, inventant le "8" rappelle Charlie Buffet. "Mieux qu'un degré de difficulté inconnu, un jeu nouveau, un signe de reconnaissance pour une génération de grimpeurs, adeptes d'un art de vivre né en Californie - l'escalade libre, Kerouac à la verticale. Sur le calcaire du Verdon, sous les surplombs dominant Monaco et les plages de son enfance, Berhault revisitait l'escalade".

Ajouter un commentaire