Université de Nice Sophia : premier amphi pour Nicole Fontaine

Posté ven 17/09/2010 - 07:55
Par admin

Université de Nice Sophia : premier amphi pour Nicole Fontaine

Une "super prof" si l'on peut dire. Difficile en effet de trouver quelqu'un qui connaisse le mieux l'Europe et toute la construction européenne que Nicole Fontaine. En tant que député européen, elle a exercé cinq mandats et a passé 23 ans au Parlement européen dont dix ans comme vice-présidente du Parlement et cinq comme présidente. Autant dire que la titulaire de la nouvelle chaire Jean Monnet "ad personam" attribuée pour trois ans, dès cette rentrée universitaire, par la Commission Européenne à l’Université Nice Sophia Antipolis, est qualifiée.

 

Des cours de niveau Master et une série d'activités à l'intention de la société civile

 

Pourquoi Nicole Fontaine à l'Université de Nice Sophia ? Pour plusieurs raisons. D'abord parce que Nicole Fontaine est citoyenne d'adoption de Villefranche depuis trois décennies. Ensuite parce que tout au long des années pendant lesquelles elle a exercé ses fonctions de président du Parlement européen ou de ministre en charge de l'industrie, le département des Alpes-Maritimes fut celui où elle a multiplié les actions de terrain. Entre autres, c'est à Nice également que, lors du sommet européen du 7 décembre 2000, elle signa, en qualité de Président du Parlement, la Charte des droits fondamentaux des citoyens de l'Union européenne désormais annexée au traité de Lisbonne. Côté Nice, ont joué la vocation internationale du département et le fait que l'Université avait déjà développé un environnement d'étude européen.

 

Nicole Fontaine, qui a animé son premier amphi mercredi, aura la charge d’assurer des cours de niveau Master centrés sur l’intégration européenne auprès des Facultés de Droit et LASH. Par ailleurs, elle assurera une série d’activités complémentaires (séminaires, conférences publiques, débats) à l’intention de la société civile, des chefs d’entreprise, des journalistes et des lycéens. Parmi les thèmes retenus, on peut d’ores et déjà signaler : la politique européenne en matière d’environnement, d’énergie, de développement, le fonctionnement des institutions européennes, l’avenir de l’Europe, la bonne pratique des programmes européens.

 

Trois chaires Jean Monnet désormais à l'UNS

 

L’attribution de la chaire Jean Monnet "ad personam" à Nicole Fontaine (une chaire qui est directement liée à une personne et dont le titulaire ne peut être remplacé par un autre enseignant) reconnaît l’excellence de son parcours. Mais elle témoigne également d'une reconnaissance de l'implication de l'université azuréenne dans des cursus de formation sur les questions européennes et son engagement euro-méditerranéen. Deux autres chaires Jean Monnet (qui ne sont pas, elles, "ad personam") ont déjà été attribuées à Nice sur des thèmes différents (l'Union européenne et les pays de l'Est dont le titulaire est Jean-Paul Guichard et une seconde chaire sur la circulation des personnes au sein de l'espace euro-méditerranéen). L'UNS qui dispose de trois chaires Jean-Monnet peut désormais être reconnue comme un "centrre d'excellence" par la Commission européenne. Pour Albert Marouani, le président de l'UNS, ces chaires européennes ont ainsi vocation à servir de socle à ce futur "Centre d’excellence Jean Monnet" dont l’UNS serait l’établissement hébergeur.

 

Pour lui, la création d’un pôle d’excellence Jean Monnet favoriserait non seulement l’émergence de synergies au sein de l’UNS mais donnerait une impulsion déterminante au travail en réseau avec des universités étrangères, elles-mêmes titulaires de chaires Jean Monnet et dont certaines entretiennent des relations parfois anciennes, plus ou moins formalisées, avec les unités de recherche de l’UNS. Cette structure, estime Albert Marouani, permettrait à l'université de candidater sur de nombreux programmes européens et conférerait davantage de visibilité nationale et internationale à la recherche et à l’enseignement consacrés à l’Union Européenne. Elle ouvrirait pleinement aux étudiants la possibilité d’acquérir une culture internationale passant par l’intensification des échanges avec des universités étrangères. Elle favoriserait, enfin, les relations entre l’Université et les institutions européennes qui sont des acteurs de plus en plus influents dans le contexte européen et au niveau mondial.

 

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