Dans un contexte de mondialisation de l'enseignement supérieur, faire en sorte que la France rattrape le retard qu'elle a pris par rapport à d'autres pays occidentaux dans la numérisation des formations supérieures : c'était là le but d'un rapport demandé par Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur, à Henri Isaac, Maître de conférence en science de gestion à Paris IX-Dauphine. Remis fin décembre, ce rapport dresse un état des lieux et liste plus d'une dizaine de recommandations. Les retards de l'université française en matière d'utilisation des technologies de l'information et de la communication se trouvent notamment confirmées et il est insisté sur les enjeux que représente la révolution numérique de l'université ne serait-ce que pour garder et draîner les meilleurs cerveaux.
"Le nouvel environnement numérique constitue un double défi pour les établissements denseignement supérieur", écrit Henri Isaac dans sa synthèse. "Cette révolution numérique oblige les institutions denseignement supérieur à mieux répondre aux attentes de la génération actuelle, native du digital, en leur offrant des dispositifs de formation adaptés à cette nouvelle donne et intégrant les nouvelles possibilités de transmission des connaissances. Luniversité est donc amenée à repenser ses méthodes pédagogiques. Les technologies de linformation et de la communication constituent un réel levier pour bâtir ces nouveaux dispositifs dapprentissage".
"La finalité est de préparer linsertion des étudiants « natifs du digital » dans la société de la connaissance en réseau. Ce premier défi nécessite den relever un second : insérer les universités dans les réseaux numériques de la connaissance. Les universités françaises sont encore trop faiblement présentes sur lInternet et dans les réseaux de partage et déchange en ligne autour de la connaissance. Cette absence est porteuse dun risque de marginalisation certain au niveau international. Il convient donc de permettre aux universités de développer un patrimoine numérique quelles pourront valoriser par la diffusion, le partage et lenrichissement croisé selon des modèles qui sont encore à inventer".
Pour lire l'intégralité du rapport : L'université numérique
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L'éco de la Côte.