UNSA-CNRS : deux chercheurs azuréens à l'honneur

Posté jeu 20/10/2005 - 00:00
Par admin

Amanda Patel de l'Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire (IPMC) à Sophia Antipolis et Armel-Alain Gallet de l'Institut de Signalisation, Biologie du Développement et Cancer (ISBCD) à Nice reçoivent la médaille de bronze du CNRS pour leurs travaux.

Deux chercheurs des unités mixtes de recherche de l'Université de Nice Sophia Antipolis-CNRS seront à l'honneur aujourd'hui et demain. Ainsi la médaille de bronze du CNRS pour l'année 2004 sera décernée à Amanda Patel de l'Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire (IPMC) à Sophia Antipolis et à Armel-Alain Gallet de l'Institut de Signalisation, Biologie du Développement et Cancer (ISBCD) à Nice. La cérémonie de remise de la médaille à Amanda Patel aura lieu aujourd'hui jeudi 20 octobre à 11h30 à l'IPMC (660 route des Lucioles, à Valbonne). La seconde cérémonie de remise à Armel-Alain Gallet se déroulera demain, vendredi 21 octobre à 15h45 au Centre de Biochimie de la Faculté des Sciences de l'Université, Campus Valrose. Les médailles seront remises aux lauréats par Jean-Marie Hombert, professeur de linguistique à l'Université Lumière-Lyon 2, directeur du laboratoire Dynamique du langage (CNRS-Université Lumière-Lyon 2), et chargé de l'expérimentation pour la direction inter-régionale Sud-Est depuis le 1er janvier 2005.Amanda Patel le long du "canal ionique"Chercheuse anglaise de 40 ans, Amanda Patel aura consacré ses recherches au "canal ionique", une ouverture microscopique dans la membrane plasmique qui permet à une cellule d'échanger des ions avec son milieu extérieur, peut-on lire dans sa biographie publiée sur le site du CNRS. Depuis sa thèse à l'université de New York - où elle s'intéressait à la régulation de la transcription des gènes - jusqu'à son sujet actuel, l'excitabilité cellulaire, elle a suivi toute la vie d'un canal potassium : sa synthèse, son rôle physiologique et l'influence de différents agents pharmacologiques sur son ouverture ou sa fermeture.Un chemin qu'elle a suivi à Sophia Antipolis à l'Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire du professeur Michel Lazdunski. Amanda Patel s'est penchée notamment sur un phénomène étonnant : lorsque l'on manque d'oxygène, toutes nos artères se dilatent afin d'apporter le plus d'oxygène possible aux muscles, toutes sauf une, l’artère pulmonaire, qui se contracte. Ce phénomène permet de redistribuer le flux sanguin vers les zones du poumon qui assurent la ventilation. Cette étude la mène à une nouvelle famille structurale de canaux ioniques et à une découverte majeure dans le domaine de l'anesthésie.Armel-Alain Gallet : sculpteur moléculaireArmel-Alain Gallet est, quant à lui, qualifié de sculpteur moléculaire. Ce chercheur de 34 ans, a croisé à Marseille le chemin de Roland Rosset lors de son DEA. Ce professeur, qu'il considère comme génial, lui a donné le goût de la biologie du développement. En 2001, Armel-Alain Gallet, qui avait choisi Nice pour son post-doc, rejoint l'équipe de Pascal Thérond à l'Institut de signalisation, biologie du développement et cancer. Là, il se focalise sur l'étude des mécanismes d'action du morphogène Hedgehog (Hh) qui, s'il est muté chez l'homme, entraîne de nombreux cancers comme celui de la peau ou du rein.Hh est l'un des morphogènes sécrétés par les cellules au cours du développement. Les voies de signalisation intracellulaires qu'il est capable d'activer jouent un rôle central au cours de la régionalisation et de la différenciation de nombreux tissus. A partir d'études menées avec la drosophile, une petite mouche, Armel-Alain Gallet a montré que la fixation de Hh à des lipides comme le cholestérol entraîne une réponse dans les cellules auxquelles il se fixe, différente de celle provoquée par la molécule Hh seule.

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