UNSA : un appel à la réouverture des campus dès lundi

Posté jeu 06/04/2006 - 00:00
Par admin

Dans une lettre adressée à l'ensemble des étudiants de l'UFR Lettres Arts et Sciences Humaines, Albert Marouani (photo "Une"), président de l'Université Nice Sophia Antipolis, appelle à la reprise des cours et à l'ouverture complète des campus dès lundi 10 avril.

Après trois semaines d'interruption d'une grande partie des cours sur les campus Carlone et St Jean d’Angély suite au mouvement de contestation contre le CPE, Albert Marouani, Président de l'Université Nice Sophia Antipolis, appelle, dans une lettre adressée ce jour à l'ensemble des étudiants de l'UFR Lettres Arts et Sciences Humaines, à la reprise des enseignements et à l’ouverture complète des campus dès lundi 10 avril.Voici le texte de sa lettre"Voilà trois semaines que les cours sont partiellement interrompus sur les campus Carlone et St Jean d’Angély à la suite du mouvement de contestation contre le CPE qui exprime aussi selon moi votre inquiétude sur vos perspectives d’avenir et votre volonté d’une pleine reconnaissance de la valeur de vos diplômes universitaires pour une insertion professionnelle réussie dans votre premier emploi.Je sais par une longue expérience que la grève dans l’université lorsqu’elle se traduit par l’arrêt des enseignements (cours,TD, TP) est toujours pénalisante pour l’ensemble des étudiants et plus particulièrement sont gravement touchés :• Les étudiants les plus fragiles et les plus exposés économiquement et socialement (fort pourcentage d’étudiants boursiers à l’UFR LASH).• Les étudiants étrangers (qu’ils soient Erasmus, boursiers ou obligés de travailler durement pour subvenir à leurs études) qui nous ont fait confiance en venant étudier dans notre université.• Les étudiants en formation continue qui sont salariés et dont l’avenir professionnel immédiat dépend de l’obtention d’un diplôme.Si la grève est toujours auto-mutilante pour les étudiants, elle met aussi en péril l’institution universitaire publique elle-même et je ne doute pas que cela réjouisse ceux, et ils sont nombreux croyez-moi, qui souhaitent l’affaiblissement du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche au profit d’écoles ou d’officines privées. Des négociations au niveau national sont en cours. Compte tenu de l’époque de l’année, je ne crois pas raisonnable d’attendre le résultat de ces négociations pour reprendre le chemin des amphithéâtres et des salles de cours et de TD.Votre année universitaire doit être validée dans les meilleures conditions : il en va de votre intérêt, de notre crédibilité internationale et de notre responsabilité collective. Je m’engage, d’une part à vous permettre, si vous en exprimez le souhait, d’organiser collectivement et démocratiquement toute forme d’action et de mobilisation autre que la grève des cours ou l’occupation des locaux (débats, meetings, etc.), et d’autre part, à faire en sorte que le deuxième semestre de l’année universitaire 2005-2006 fasse l’objet d’un aménagement optimal des enseignements et des modalités d’évaluation qui préserve la valeur et la qualité des diplômes.Je n’accepterai pour ma part aucune solution de délivrance de diplômes au rabais qui serait particulièrement pénalisante pour les étudiants issus des catégories sociales défavorisées."

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