Vallée du Paillon : le cimentier Vicat défend son projet de co-incinération

Posté lun 10/11/2008 - 15:15
Par admin

La petite guerre est repartie dans la vallée du Paillon autour de la cimenterie Vicat et de son projet de co-incinération. Suite à l'article sur les réactions du collectif opposé au projet, la société Vicat a voulu apporter quelques informations sur les procédures et les aspects techniques de son projet. Elle rappelle ainsi qu'elle a déposé un dossier de demande d’arrêté préfectoral pour l’utilisation de déchets non dangereux en valorisation énergétique et matière, conformément à la réglementation sur les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). C'est ce dossier qu'elle a présenté le 6 novembre dernier au CODERST (Conseil Départemental de l’Environnement, des Risques Sanitaires et Technologiques). C'est la dernière étape avant l'arrêté d'autorisation.

 

"Le processus est suivi par Vicat de façon rigoureuse en lien avec la préfecture et les organismes compétents. Ce projet concerne uniquement les déchets non dangereux (DND)" précise la société. Selon les données fournies par Vicat, ll’utilisation de combustibles de ce type, dits secondaires, permettrait de réduire l’utilisation des énergies fossiles ainsi que les émissions de CO2 (94 000 tonnes de moins par an). Cela viendrait également pallier le manque de décharges locales (fermeture annoncé de la décharge de la Glacière) et réduire le transport des déchets à l’échelle de la région PACA : une économie que la société estime à 360 000 km/an du trafic de poids lourds.

 

Autres données apportées par Vicat : le projet de valorisation énergétique et matière de déchets non dangereux broyés à La Grave-de-Peille représenterait 105.000 tonnes/an. Il a été lancé en août 2005 avec le dépôt du dossier en Préfecture et a passé la phase de l'enquête publique (novembre 2005). Troisième cimentier français, le groupe Vicat compte aujourd’hui 12 usines opérationnelles de fabrication de ciment artificiel dans 8 pays, dont 5 en France. La cimenterie de La Grave de Peille a ouvert, quant à elle, ses portes en 1923 et a aujourd’hui une capacité de production de plus de 1.000 000 tonnes de ciment. Avec une centaine d’emplois directs et près de 300 emplois indirects, l’usine reste toujours aujourd’hui un pôle d’activité important de l’arrière pays niçois et donne au port de Nice la position de premier port cimentier de France.

 

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