Venturi Antarctica : la mobilité "zéro émission" pour préserver le continent blanc

Présenté à Monaco en juin dernier, le Venturi Antarctica est opérationnel depuis le 10 décembre sur la station antarctique Princess Elisabeth Antarctica. Désormais les chercheurs de cette base belge zéro émission, peuvent se déplacer sans risque de polluer le continent blanc. Un exploit technique pour Venturi : jamais un véhicule électrique à chenille n'avait roulé sur ce type de terrain accidenté dans des températures de -50 degrés.

Antarctica Venturi

Il avait été présenté en juin à Monaco dans les locaux de son constructeur monégasque Venturi à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement. Il est maintenant opérationnel : Antarctica, premier engin électrique d’exploration polaire, est désormais rattaché à la station antarctique Princess Elisabeth Antarctica comme cela avait été alors annoncé. Depuis le 10 décembre dernier, les équipes de la base belge zéro émission disposent pour les missions scientifiques d’un moyen de déplacement éco-responsable. Il s’agit, souligne Venturi, d’une première mondiale : jamais aucun véhicule électrique à chenilles n’avait roulé sur l’hostile continent blanc. (Photo DR : Antarctica sur un terrain difficile dans un paysage fantastique).

Se déplacer sans perturber l'écosystème

Depuis plus d'une semaine, l’engin Monégasque permet aussi aux scientifiques basés à la station polaire Princess Elisabeth Antarctica de se déplacer avec leur matériel dans cette région de l’Antarctique de l’Est et ce, en limitant au maximum toute perturbation pour l'écosystème. Durant sa première semaine d’exploitation, l’Antarctica a permis d’effectuer plusieurs missions scientifiques sur le terrain.

Parmi celles-ci, on notera la maintenance de plusieurs stations autonomes d’observations météorologiques ou encore celle de la nouvelle station belge d’observation atmosphérique sur le plateau antarctique à 2.300m d’altitude. Celle-ci a pu être approchée sans plus aucun effet perturbateur sur l’environnement grâce à ce nouveau type de véhicule. Lors de ces déplacements des mesures de température de la surface de la neige ont pu être réalisées pour la validation de mesures satellitaires. Cette nouvelle version du Venturi Antarctica a aussi permis de simuler une opération de secours visant à extraire une personne depuis le fond d’une crevasse.

Un véhicule adapté à la vision d'une station zéro émission

Les capacités du véhicule Antarctica s’inscrivent dans la vision et l’approche entièrement environnementale de la station Princess Elisabeth Antarctica, première, et à ce jour seule station zéro-émission sur le continent antarctique. En tant qu’opérateur et partenaire du Secrétariat polaire belge, les équipes de l’IPF y poussent sans arrêt la recherche et préparent l’implémentation de nouveaux projets liés entre autres à l’hydrogène et à un nouveau système ultra-performant de traitement des eaux.

Pour Venturi, Antarctica est une véritable vitrine. Il est la synthèse de l’expertise technologique du constructeur. Les équipes du département Recherche & Développement – déjà à la manœuvre sur les records du monde de vitesse de Voxan – ont imaginé un véhicule unique au monde. Avec ses banquettes longitudinales rabattables, il peut embarquer de 1 à 6 personnes, du matériel et même une seconde batterie afin de prolonger l’autonomie initiale de 50 à 200 kilomètres, sous des températures allant jusqu’à -50°C.

Antarctica "ouvre une nouvelle ère pour la logistique opérationnelle antarctique dans le cadre du respect du Protocole de Madrid"

"Il y a 12 ans presque jour pour jour, S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, revenant d’un voyage en Antarctique, me faisait part du fait que les stations de recherche scientifique ne disposaient pas de véhicules non-polluants", rappelle Gildo Pastor, président du Groupe Venturi." Par le biais de la Fondation Prince Albert II de Monaco, Venturi s’est alors vu confier la mission d’apporter une solution zéro émission permettant l’accès aux zones d’études scientifiques. A l’époque, en 2009, aucune technologie ne permettait d’évoluer sur terrain accidenté par -50°C. Cette 3ème version d’Antarctica est aujourd’hui optimale. Mes équipes et moi sommes fiers de l'offrir à l’International Polar Foundation".

Fondateur et président de l'IPF, Alain Hubert est évidemment ravi. "Le Venturi Antarctica s’inscrit entièrement dans notre vision : offrir aux scientifiques l’opportunité d’effectuer leurs recherches en Antarctique depuis une base performante tout en étant zéro-émission. Il ouvre une nouvelle ère pour la logistique opérationnelle antarctique dans le cadre du respect du Protocole de Madrid signé en 1992, protocole environnemental invitant les Parties du Traité antarctique à constamment améliorer la gestion environnementale des opérations."

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