C'est une bataille juridique qui se joue aujourd'hui autour des arrhes dans la vente manquée de la villa Leopolda à Villefranche-sur-mer, villa désormais connue dans le monde entier comme la plus chère du monde. Des arrhes dont le montant représente à lui seul le prix des plus belles propriétés de la Côte d'Azur : 39 M€. En signant cet été le compromis de vente, Mikhaïl Prokhorov, le roi du nickel russe, avait laissé suivant la procédure classique, un chèque royal lui aussi, représentant 10% des 390 M€, fixés comme prix de la villa. Un prix certes un peu en retrait des 500 M€ qui avait circulé à l'époque mais qui faisait quand même de Leopolda, et de loin, la villa la plus chère jamais vendue. La signature définitive avait été prévue le 15 décembre. Mais rien ne s'est passé à cette date.
Mikhaïl Prokhorov, suite à la crise économique qui sévit également en Russie, a-t-il décidé de renoncer à son achat ? Cherche-t-il comme une rumeur le laisse entendre, à faire baisser le prix autour de 200 M€ ? En tout état de cause, comme l'avait révélé Nice-Matin en début de semaine, il est décidé à récupérer les arrhes versés à la propriétaire, Lily Safra, veuve d'un banquier d'origine libanaise décédé à Monaco dans l'incendie de son appartement.
Dans son édition d'hier, Le Figaro précise ainsi qu'"une assignation visant à obtenir la nullité de la transaction a été déposée au tribunal d'instance de Nice le 5 février par la Foncière du Trého, propriété de l'oligarque. Le compromis n'aurait pas été fait dans les règles selon son avocat". Un problème de procédure avec la Safer est en effet mis en avant pour dénoncer la validité du compromis. "Prétexte absurde" a rétorqué Me Kiejman, avocat de Lily Safra.
Le bras de fer est désormais engagé entre l'oligarque russe et la veuve d'Edmond Safra. Cette dernière a rappelé qu'elle ne souhaitait pas vendre et que c'est l'acheteur qui s'était acharné à la convaincre. Elle a assuré qu'elle n'avait pas besoin d'argent et qu'elle verserait ces 39 M€ à une fondation pour la recherche médicale. "En attendant, la Leopolda a des allures de maison fantôme, désertée par les domestiques, dépouillée de ses meubles, vidée de ses souvenirs", constate Le Figaro.
Lire dans Lefigaro.fr : "Bataille juridique autour de la villa la plus chère du monde"
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L'éco de la Côte.