Villefranche : des robots sous-marins "nitrates" pour étudier la mer Ligure
Le type de "glider" qui sera utilisé pour "couper" le courant liguro-provençal.
C'est une première mondiale qui se joue à lObservatoire Océanographique de Villefranche sur Mer : la mise à leau de robots sous-marins, glider (planeur sous l'eau) et flotteur profileur, équipés de capteurs pour mesurer les nitrates et le développement de phytoplancton en mer Ligure. La mise au point de ces robots sous-marins "nitrates" a été réalisée dans le cadre dun partenariat entre léquipe de recherche OAO "Oceanographic Autonomous Observations" de Villefranche pilotée par des chercheurs du CNRS (Hervé Claustre, directeur de recherche, Fabrizio DOrtenzio, chargé de recherche) et des entreprises privées comme ACRI à Sophia Antipolis et ACSA à Meyreuil dans les Bouches-du-Rhône.
Les robots sous‐marins seront utilisés en mer Ligure. Cette région est particulièrement étudiée par les chercheurs de Villefranche pour deux raisons. Dune part, elle est le siège au printemps dune importante floraison de phytoplancton (tout comme la floraison terrestre). Dautre part elle est traversée par le courant liguro‐provençal auquel est également associée une richesse particulière en phytoplancton permettant le développement dune chaine alimentaire, y compris jusquaux cétacés qui sont abondants dans cette zone.
La floraison, tout comme "loasis" associée au courant, résulte tous les deux de conditions favorables pour le développement de phytoplancton : la présence ou la remontée deaux profondes, riches en nitrates. Ces nitrates fertilisent la couche éclairée de surface, conditions nécessaires à la croissance du phytoplancton. Mais jusquà présent, les études étaient d'autant plus difficiles que les nitrates ne pouvaient être mesurés quà partir des bateaux lors de campagnes océanographiques. On peut désormais opérer avec des plateformes autonomes équipées de capteurs miniaturisés qui mesurent les nitrates et dautres propriétés de locéan, explique l'équipe du CNRS.
Le "glider" sera davantage utilisé pour étudier l'"oasis" et viendra couper régulièrement le courant liguro‐provençal plutôt considérée comme une caractéristique locale. En revanche, pour observer la floraison sous la mer (le "bloom") du phytoplancton dans le bassin Ligure, phénomène temporel, le flotteur profileur sera linstrument le plus adapté. " Le financement de ces recherches est assuré par la Région PACA et le projet VASQUE (Ministère de lIndustrie/Pôle mer PACA).
+d'infos Le site web de léquipe OAO : www.obs-vlfr.fr/OAO/
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