On s’attendait à ce que les résultats de Virbac, publiés hier soir après la fermeture de la bourse, soient bons. Le laboratoire pharmaceutique de Carros en avait donné un premier aperçu à mi-janvier en annonçant un chiffre d’affaires 2024 de 1.397,5 M€ (+13,6%) soutenu par une croissance organique dynamique (+7.5%) et l'apport stratégique de ses deux acquisitions (sociétés Globion en Inde et Sasaeah au Japon). Les chiffres officiels n’ont pas changé. Ils sont bons.
Virbac a continué sur sa lancée en 2024. Son résultat opérationnel est à un niveau historique de 16,6% du chiffre d’affaires (16,0% hors impact des acquisitions) en progression de 1,5 point par rapport à 2023. 16,6% de profitabilité ! Hors acquisition (Sasaeah, Globion et Mopsan) sa position nette de trésorerie s'est améliorée de 87 M€. Et il est attendu, toujours hors acquisition, une amélioration de 80 M€ en 2025.
Pour cette année, la tendance reste positive, même si Habib Ramdani, directeur général par intérim, prévoit un très léger tassement en raison d’un ralentissement du marché. La croissance du chiffre d'affaires est attendue entre 4% et 6% à taux et périmètre constants et le résultat opérationnel en relative stabilité autour de 16% hors impact des acquisitions.
Virbac, en bonne santé, va aussi continuer ses investissements. En 2024, 80 M€ ont été investis. Il est prévu de 200 à 300 M€ d’investissement dans les années qui viennent. Plusieurs projets stratégiques sont engagés. Ainsi pour un site de “petfood” à Nîmes. Quatre projets importants concernent aussi le site de Carros : un nouveau centre de logistique, le rapatriement d’un produit actuellement fabriqué en Australie, la création d’un nouveau site de production de vaccins et dans les années qui viennent, la construction d’un nouveau siège.
La menace américaine avec la fluctuation des droits de douanes? Si Virbac est implanté sur le marché américain, le plus important du monde dans son secteur d'activité, Habib Ramdani reste optimiste : la production de Virbac étant très localisée dans ses marchés locaux, il ne peut être exposé que sur les importations de ses matières premières qui viennent de Chine et d’Inde. Mais tous ses concurrents américaines le sont de la même façon.
Quant à Habib Ramdani, nommé DG par interim suite au départ de Sébastien Huron, sa position n’a pas changé. Il ne souhaite pas être DG et le processus de recrutement d'un directeur général pour Virbac se poursuit avec un aboutissement prévu cette année.