Web sémantique et microformats : le W3C joue le Web 2.0

Posté mer 25/10/2006 - 09:25
Par admin

Web sémantique et microformats : le W3C joue le Web 2.0

Un nouveau pas, cette fois ci dans le partage des données disséminées sur le web, pour le W3C, le Consortium World Wide Web dont le pilier européen se trouve à Sophia Antipolis. Le W3C annonce en effet dans un communiqué, qu'il a établi un lien important entre les communautés du Web sémantique et des microformats. Grâce au « Gleaning Resource Descriptions from Dialects of Languages » (littéralement « glanage des descriptions de ressources à partir des dialectes de langages ») ou GRDDL (à prononcer « griddeul »), les logiciels peuvent automatiquement extraire les informations des pages Web structurées pour les intégrer au Web sémantique. Les utilisateurs habitués à exprimer les données structurées à l’aide de microformats en XHTML peuvent ainsi accroître la valeur des données dont ils disposent en les portant vers le Web sémantique, à un coût très faible.

 

À différents besoins, différents moyens d’expression des données

 

Un aspect des récents développements que certains appellent « Web 2.0 » a trait aux applications fondées sur la combinaison des différents types de données disséminées sur le Web. Nombre de communautés dynamiques innovant sur le Web ont pour objectif le partage des données telles que les informations d’agendas électroniques, de contact et de localisation géographique. Pour répondre à leurs besoins, ces dernières ont développé diverses technologies et pratiques sociales. Par exemple, les moteurs de recherche ont remporté un franc succès avec les méthodes statistiques, alors que pour le partage de photos, les utilisateurs trouvent utiles de marquer leurs photos manuellement par des libellés abrégés. Ce développement s’est répandu en grande partie via les microformats, ensembles de formats de données ouverts et simples reposant sur des standards existants largement adoptés dont HTML, CSS et XML.

 

Cette vague d’activité est en relation directe avec l’essence même du Web sémantique. En effet, les communautés du Web sémantique cherchent des moyens d’améliorer la qualité et la disponibilité des données sur le Web, afin de dynamiser leur intégration et d’optimiser la diversité des applications à même d’amorcer la modélisation des données. L’ensemble des standards Web qui sous-tend ce travail est connu sous le nom de pile du Web sémantique. Les bases de la pile du Web sémantique répondent aux besoins de formalité de certaines applications telles que la gestion des relevés bancaires ou la combinaison des volumes de données médicales.

 

Chaque approche adoptée pour « tirer ses données de là » a trouvé sa place. Or, pourquoi se limiter à une seule approche si l’on peut bénéficier, à faible coût, de plusieurs ? Dans la mesure où les adeptes des microformats envisagent des utilisations nécessitant la modélisation ou la validation des données, comment peuvent-ils tirer parti de leurs données existantes dans des applications plus conformes ?

 

Un pont entre les applications Web flexibles et le Web sémantique

 

GRDDL est le pont permettant de convertir les données exprimées dans un format XML (tel que XHTML) en données pour le Web sémantique. Avec GRDDL, les auteurs transforment les données qu’ils souhaitent partager en un format pouvant être utilisé et transformé de nouveau pour des applications plus rigoureuses.

 

Les cas d’utilisation GRDDL récemment édités permettent de comprendre son utilité par le biais de scénarios variés : planification d’une réunion, comparaison des informations des différents distributeurs avant un achat, et extraction d’informations depuis des sites Web wiki (collaboratifs) pour faciliter l’apprentissage en ligne. Une fois les données intégrées au Web sémantique, elles peuvent être fusionnées avec d’autres (par exemple, des données issues d’une base de données relationnelles, exposées de façon similaire au Web sémantique) pour les requêtes, inférences et conversions dans d’autres formats.

 

Le document préliminaire de GRDDL présente plusieurs exemples pratiques sur la « façon d’appliquer GRDDL » à un document XHTML ordinaire qui utilise les microformats. Concrètement, l’adoption de GRDDL n'a qu'une faible incidence sur les pratiques de création actuelles car les changements à apporter aux documents existants restent mineurs. GRDDL peut donc être mis en œuvre très rapidement, à un coût très faible.

 

Plus d'infos :

Le W3C invite la communauté à consulter ce premier document de travail public rédigé par le Groupe de travail GRDDL. http://www.w3.org/2001/sw/grddl-wg/

Europe, Afrique et Moyen-Orient -- Marie-Claire Forgue, e-mail : mcf; tel +33.492.38.75.94

 

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